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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 10:24

Le livre est paru 20 février 2015, voir le lien vers la nouvelle version d'overblog : http://portesetheurtoirs.overblog.com/

Le titre un castrum de l'an mil"

Une étude est publiée sur les ruines du Château de Maders (Mazers) sur la commune de Fontès avec un livre en prévision :

Cette recherche ciblée est plutôt d'intérêt local voire "touristique" concernant un patrimoine précis et un objectif : "tout" faire dire à ces pierres, à ce nom pour ressusciter au plus juste le passé du château dans le contexte de l'Histoire du lieu et du Languedoc des XI et XIIè siècles.

Pour ceci, il faut des sources sûres comme les archives, les études et livres d'historiens, des thèses ... exemple :

- "la féodalité languedocienne"- Hélène Débax

- "les seigneurs de Clermont-Lodève"-Ph. Huppé

- "les castras abandonnés du XIè siècle dans l'Hérault" de Vivien Vassal (Drac de Montpellier)

- " Châteaux du Languedoc montagnard aux Xè et XIè - Florence Journot

- les archives : AD et AM de Montpellier, l'Histoire générale du Languedoc...

et d'autres, mais aussi :

Une observation de la géologie et des matériaux utilisés avec un géologue, une recherche sur la construction d'un château. avec les éléments restants : courtine, archères à étrier...

Maders dresse ses ruines polychromes sur un tertre aplani quelque part entre Neffiès et Fontès sur la route de Cabrières...Le château est mentionné en 1059 comme appartenant à la vicomté de Béziers dans un serment du Comte de Razès à la comtesse Rangarde de Carcassonne. Probablement construit fin Xè siècle ou tout début XIè siècle d'après l'étude du bâti, il a été abandonné au début XIIIè siècle. Croisade des Albigeois, guerre de cent ans, brigands et insécurité... dépopulation ??? à suivre...

Ce livre est paru en 2015 ! vos commentaires sont les bienvenus.Voir aussi le lien http://heurtoirslanguedociens.over-blog.com/article-les-ruines-du-chateau-de-mazers-112095013.htmlhttp://

marie-christine matray

Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
Maders, castrum abandonné du XIè dans l'Hérault - Fontès
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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 16:37
"Un castrum de l'an mil" ou l'histoire de la forteresse de Maders à Fontès (34)
"Un castrum de l'an mil" ou l'histoire de la forteresse de Maders à Fontès (34)

"Un castrum de l'an mil" ou l'histoire de la forteresse de Maders à Fontès (34)

le livre est paru en 2015, voir le lien  http://portesetheurtoirs.overblog.com/2014/03/maders-castrum-abandonne-du-xie-siecle-dans-l-herault.html

Le château de Maders (aujourd'hui Mazers) est situé sur la commune de Fontès dans l'Hérault,  l'étymologie de Fontès rappelle en latin et en occitan "font" qui désigne une source, une fontaine. La fontaine de Fontès est toujours réputée et il n'est pas rare d'attendre pour remplir son jerrican à la fontaine du village. Les ruines du château se trouvent sur la D174 entre Neffiès et Fontès. 

Fontès est à l'ouest du volcan du Céressou, les ruines de Mazers sont au pied du volcan des Baumes surplombant le ruisseau du même nom qui en descend.

       " Mazers s'affirme par les ruines de son château fort, larges remparts, debout sur un mamelon isolé...

                                 (l'Histoire de Fontès et de ses environs" de l'Abbé Bigot-Valentin)  

DSC02746  chateau et vignes  DSC02775.JPG

                             le volcan des Baumes                                                                      les ruines   

Le château ou plutôt ses ruines, s'élève sur une motte au pied du volcan en pleine campagne dans les vignes. Les ruines et auprès d'elles une croix, sont cachées par des grands arbres et peu visibles de la route, elles se devinent. C'est un lieu calme de garrigue, de vignes, de chênes verts et d'oliviers.   

mur-est-ronde.JPG   DSC02819.JPG

                                                      le mur Est

DSC02812  mur-sur-exterieur.JPG 

                                                                                              le mur Sud

 mur ouest (2) mur-nord.JPG

                                       le mur Ouest                                                                                   le mur Nord   

"Le castra de Mazers est mentionné par l'historienne Hélène Débax, comme  figurant parmi les douze châteaux (Mourèze, Mazers, Mourcairol, Carous, Roquebrun, Paulhan, le Pouget, Aumelas, Mourèze, Roujan, Vieussan et Abeilhan donnés en gage au comte de Barcelone. Extrait de" la féodalié languedocienne" link     

château de Mazers

Mazers, Maders ?

Aujourd'hui, si l'on dit Mazers, il n'en a pas toujours été ainsi. Sur la carte de Cassini (établie par César-François Cassini de Thury à partir de 1744 pour Louis XV link),  il est écrit MADERS.

Pour l'origine de Mazers, on peut lire dans "Toponymie du pays occitan" (B.Boyrie-Fénié et JJ Fénié)  que "macerias" désigne en latin des murs de pierres sèches ou des ruines. 

F.R Hamlin, dans son livre ''les noms de lieux du département de l'Hérault" écrit :  "du  "Castello de Madernis" vers 1059. Maders, 1770-2 (Cassini), prononcer Mazèr. Variante du terme probablement gaulois maderna "siphon" attesté dans une glose de Juvénal (Holder II, c.369). Les graphies jusqu'au 18è s conservent généralement le d intervocalique passé en z dans la prononciation dès le Moyen-Âge"".

Est-ce que l'occitan ne serait pas une raison de ce changement ?

Un peu d'Histoire

tegulae romaine (2)tegulae romaine (3)Après avoir abrité d'importants établissements gallo-romains comme les Pradesses et Carlencas, Fontès devint site wisigoth  link. Sur la plate forme en friche au sud du château, gisent encore quelques fragments de tegulae romaine qui attestent d'un habitat gallo-romain bien avant la présence des wisigoths qui séjournèrent au Vè s dans notre région, avant  les Francs et le passage des Arabo-berbères qui séjournèrent 50 ans en Languedoc.

Des archives aujourd'hui disparues furent étudiées par l'Abbé Bigot Valentin qui publia un livre en 1878.

 " Fontès avait alors pour étroite ceinture six autres villages ou hameaux, dont quatre eurent le titre de Prieuré, c'étaient : Mazers, Carlencas, La Pradesse, Fitou, Ceilhes et Bardins" et ""L'existence d'un donjon est  confirmée dès le Vès. à l'époque de la domination des wisigoths sur la Narbonnaise. Ce vestige a été le témoin de la Croisade contre les Albigeois et le saccage du Languedoc par l'armée des Francs. " Ext. Les mystères de Latude de JL Bessière

DSC02782.JPG

Au haut Moyen-âge, il est mentionné une chapelle voire même un Prieuré, un cimetière et quelques habitations autour du château que les habitants abandonnèrent pour se rapprocher de l'actuel village de Fontès et de son château, pendant la guerre de 100 ans et les guerres de religion. Au XIIè et XIIIès, le château de Maders sous domination des comtes de Carcassone-Razès et vicomte de Béziers fait partie du fief de Raymond Roger de Trencavel. Il fut confisqué par Simon de Monfort qui prit titres et biens et les légua à son fils Amaury. Celui-ci ne put le gérer en cette période très agitée et accablé de dettes, il céda le vicomté de Carcassonne et de Béziers en 1224, au Roi de France Louis VIII."C'est ainsi que Mazers, son donjon, le verger de pêchers et le champ d'orge attenants ont été rattachés à la vicomté de Pézenas"  Les mystères de Latude.. JL Bessière.

A la fin du moyen-Âge, le hameau est à l'abandon. Au XVIIIès, quelques pans de murs de la chapelle émergeaient encore des broussailles. D'apres les archives "une église paroissiale ayant cloche et fonts baptismaux"

"L'enceinte du village, que des recherches attentives nous ont permis de retrouver, accuse une population de cent âmes au moins" "Sur tous les actes officiels concernant les dépenses du Prieuré Ste Marie de Maders acquittés par son bénéficiaire le Cardinal de Bernis..." Ext. Histoire de Fontès. Abbé Bigot-Valentin.

"Cette église, Ste Marie de Maders dégageait un revenu conséquent. Le bénéficiaire en était le Cardinal de Bernis, évêque d'Albi" Pages d'Histoire de André François.

Sous Louis XV, un personnage s'est illustré qui revendiquait le nom de Jean-Henri Masers de Latude. Il passa 12163 j en prison à la Bastille, Vincennes, Charanton et Bicêtre pour avoir importuné Mme de Pompadour. Il connu le cul de basse-fosse et s'évada trois fois. Son origine n'a jamais été élucidée, fils naturel de Jeanne Aubespri, il a été baptisé à Montagnac le 26 mars 1725.link  Voir le livre "les mystère de Latude" de JL Bessière.

En prison, Masers de Latude écrivit ses mémoires avec son sang sur des matériaux de fortune link Il est resté un prisonnier célèbre pour ses évasions. Le comédien Francis Perrin a écrit un roman inspiré de son histoire "l'enfant terrible de la Révolution".

je relève cette mention sur les archives ecclésiastiques en ligne P.205 link

"CAUX : accord sur les dîmes entre Mgr de Bausset,
le chapitre et le prieur de N.-D. de Maders (1766-
1767). Limites des dîmeries- de Caux et de Maders (1764)."

La construction

Trois hauts pans de murs se dressent  face au Sud et le littoral méditerranéen. Au nord, seuls de gros  soubassements d'environ 1,5m subsistent. Au centre, une basse cour d'environ 600 m2.

  DSC02668  DSC02665

Ces murs sont à première vue très colorés, faits de gros blocs blancs et beiges d'origine sédimentaire et de blocs gris et bruns provenant de la lave basaltique des coulées volcaniques. Ils sont constitués de deux hauteurs de pierre remplies de gravas à l'intérieur, caractéristique des châteaux défensifs.

Un peu de géologie

Les matériaux utilisés ont été pris sur place ou à proximité. Ce sont des produits volcaniques du quaternaire et des roches sédimentaires du tertiaire. Entre ces blocs, le ciment est réalisé avec du sable link de rivière et de la chaux (présente à proximité en témoignent les nombreux fours à chaux exploités jusqu'au XVIIIès).

mur-sur-exterieur--3--copie-1.JPG  DSC02669   DSC02786.JPG        

Les roches volcaniques proviennent de l'érosion du cône du volcan des Baumes( 1,5 M d'années) :

-  des basaltes massifs de couleur noire, provenant de la coulée de lave. Ils renferment souvent des enclaves de péridotites vertes prélevées par le magma basaltique au manteau lithosphérique (à env.70km de profondeur) lors de sa montée vers la surface.

- des basaltes bulleux ou scoriacé issus du cratère.Bulleux parce que les gaz n'ont pas pu s'échapper lors du refroidissement.

- les tufs de retombées de produits d'explosion qui se trouvent à la base du volcan.

       basalte-dut-peridotite.JPG           basalte-alveole.JPG    tuf-lite.JPG

                       basalte avec péridotite                               Basalte bulleux                                         Tuf lité   

Les roches d'origine sédimentaire sont d'âge miocène moyen (env 14 M d'années)et principalement :

-  des grès siliceux à grain fin à ciment calcaire pouvant renfermer des grains de quartz

-  des grès conglomératique et des conglomérats à dragées de quartz

-  des calcaires coquilliers composés de débris de coquillages (huîtres...) consolidés par un ciment calcaire

 

        pierre-tendre.JPG           calcaire-coquiller-miocene.JPG            conglomerat-dragees-de-quartz.JPG

                       Grès siliceux                                     Calcaire coquillier                           Conglomérat à dragées quartz 

       gres-calcaire-conglomeratique--huitre.JPG         ciment.JPG           DSC02683

               une huître fossilisée                          Ciment avec du sable de rivière                             Le calage

Des pierres de calage s'observent plus particulièrement sur le pan Est où l'appareillage est moins structuré, dit de type "incertum" à la base et "assisé" au dessus (en lignes parallèles). L'ensemble  est plutôt "primitif" et de constater que les basaltes massifs beaucoup plus denses et plus solides que les roches sédimentaires auraient dûs être disposés à la base des murs pour leur donner plus de solidité.Il n'en a rien été, la construction s'est faite au fur-et-à-mesure de la collecte sur les terrains de proximité

Un lien sur les constructions de murs en pierre sèche link

On observe encore ...

La base de l'édifice est presque rectangulaire, seuls trois pans de murs (sud, est et ouest) s'élèvent, du mur nord il ne reste que les fondations. La basse-cour mesure environ 20 m sur 30m, sa longueur est N-S.

Les meurtrières

 Sur les pans Nord-est et Sud-ouest se distinguent des meurtrières, de simples fentes verticales dites "archères à étrier" apparues au XIIès, adaptées au tir de flèches peut-être avec arbalète.link

DSC02676.JPG mur-ouest-meurtriere--3-.JPG  mur-ouest-meurtriere--2-.JPG mur-est--3-.JPG                                                    de l'extérieur                                                                                         de l'intérieur

Sur le mur Est, tout en haut, un niveau supérieur en retrait donnant vue sur l'ancienne route de Fontès, un chemin de ronde ou courtine ?

DSC02674.JPG DSC02664.JPG

Une courtine et des gargouilles

Au même endroit, de l'autre côté du mur Est, trois gouttières ou gargouilles surplombent le chemin et évacuant l'eau de pluie de ce niveau supérieur.  Etait-ce une tour à ciel ouvert ? une courtine ? D'apres les études faites, le château médiéval avait des toits de bois. On distingue le sillon de la gouttière. Des textes anciens attestent d'un donjon à Mazers. La façade intérieure montre une lignée de trous de boulins (5), sûrement un plancher qui correspond à la meurtrière supérieure.

                               DSC02682.JPG              3-goutieres-et-profil-chemin-de-ronde.JPG   

                                       Une gargouille du mur Est                               Profil des gargouilles et de la courtine

L'Opus spicatum

La façade intérieure sud est couverte de lichens mais elle est la seule a présenter un appareillage en "opus spicatum" ou "épi de blé". Pourquoi ? Esthétique, répartition des forces ... ? ce mur serait plus ancien que les autres d'après un spécialiste.Ce mur sud est le moins protégé naturellement, est-ce que cela a un rapport avec cette construction particulière ? On retrouve des opus "piscatum" (poisson) cette fois-ci, sur un mur d'enceinte à l'est, sous l'ancienne église.

 

DSC02663  mur-sur-exterieur--3-.JPG

DSC02779-copie-1.JPGEn effet, ce mur sud à l' intérieur et plus encore à l'extérieur, présente sur plusieurs courtes séquences, une orientation oblique des pierres à 45° environ.  La disposition est plus ou moins régulière selon le savoir faire des artisans et la matière première disponible. Ces séquences ne sont cependant pas ici en arête de poissons.

"Cette disposition de pierres utilisée par les romains a été utilisée essentiellement par les Carolingiens et perdure dans l'architecture castrale jusqu'au XIIè s. "

Cette présence marque donc une construction relativement ancienne du Moyen-Âge, fin du premier millénaire-début du deuxième.link.

Escalier et porte

Toujours sur ce mur sud se distingue l'ébauche d'un escalier avec un décallage du mur (escalier ou support de plancher) et une ouverture de porte mais ce n'est pas certain.

escalier ...   mur sud porte  mur ouest boulins

                  les restes d'un escalier                                         La voûte d'une porte                   Les trous de boulins

Le mur Ouest  présente une meurtrière et plusieurs trous de boulins traversants ayant servis à échafauder. Beaucoup de trous de boulins sont observables, traversants et peu de borgnes.

Dans la basse-cour, un trou au sol d'un diamètre d'environ 1m, entouré de pierres: un puits, l'accès à une cave ? des fouilles ?

mur-ouest-copie-1.JPG  mur-ouest--3--copie-1.JPG   DSC02672      

                                              Les trous de boulin                                                                                   un puits ?

A l'Est, sous le chemin d'accès au château, se trouve un mur de soutènement en pierre sèche (sans ciment). Il présente lui aussi des séquences en opus spicatum et cette fois-ci en arête de poisson ! on dit alors piscatum.

  mur extérieur est (2)    mur-exterieur-est-copie-2.JPG   mur extérieur est (5)

                        opus spicatum en arrête de poisson                                                         la vigne

Est ce que le XXIè s verra Mazers s'effondrer dans l'indifférence malgré son passé ancien ? nous lui souhaitons un mécène, amoureux du patrimoine et souhaitant faire connaître son histoire... 

Comme beaucoup d'autres communes de l'Hérault, la vigne est apparue à Fontès entre le 1er et le 2ès et représente ici 95% des cultures.  La cave coopérative de Fontès produit un très bon vin de cépages Syrah et Grenache : le "Château Mazers" (médaillé d'or en 2009) où la nature du sol n'est pas étrangère à la qualité.link

Une autre très bonne cuvée est celle du "Latude". Mazers et Latude sont les noms de famille des propriétaires du XVIIIès. (les seigneurs de Vissec de Latude) A déguster avec modération   

Ce village possède aussi une splendide église du XIIIès inscrite à  l'inventaire des monuments historiques. Voir le site de la mairie link

merci à Ramon Capdevila (géologue) pour ses explications, à Jean-Louis Bessière qui a publié "les mystères de Latude" et à Mr Burgos de Fontès.

les photos : mc matray

mur est rondemur-sur-exterieur--2-.JPG    mur-est--22-.JPG

Le château de Maders (Fontès-34)

Le château de Maders (Fontès-34)

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 18:11
Cette étude personnelle porte sur le graphisme du denier Melgorien appelé aussi denier de Melgueil, sol melgorien ou monnayage des Evèques de Maguelonne. Elle aidera à lire et expliquer cette légende dite "dégénérée" et à étudier une lettre en particulier, le S.
Une invitation aussi à recueillir les avis d'historiens et numismates spécialistes des monnaies féodales en ce qui concerne un fragment de monnaie trouvé au nord de Beziers et difficilement identifiable...

les sources :

- le "nouveau manuel complet de numismatique du Moyen-âge et moderne" de A. de Barthélémy

- les "mémoires sur les anciennes monnaies seigneuriales de Melgueil et de Montpellier"

- le "traité des monnaies des prélats et barons de France" de Tobiesen Duby

- "les monnaies féodales" de Justin Poey d'Avant

- "description des monnaies féodales françaises" de P. d'Avant

- les "publications de la société archéologiques de Montpellier"

- "l'art de vérifier les dates des faits historiques" de F. Clément

- "les monnaies féodales" Clairand-Prieur.

- le site de numismatique cgb.fr link

- le site de numismatique "sacramoneta" link

- le site Monnaie féodale d'Oc link

Fragment de pièce d'argent trouvé en terre Languedocienne, à 40 km au nord de Béziers :

              DSC01650.JPG        DSC01873.JPG

De suite de conclure à un denier de Melgueil. Mais voici ci-dessous un denier de Melgueil comme il est connu des numismates du Languedoc. Il y a des différences flagrantes.

                                1.denier_17-9mm_0-97g_b.JPG    1.denier_17-9mm_0-97g_a-1.JPG

                                                          Denier melgorien argent 17,9mm 0,97g

Le revers : quatre annelets et la légende N A I D O N A, seul le cercle extérieur est de grènetis

L'avers : une croix composée d'une fasce (pointée) et deux mitres, le légende I A I M V N O S, seul le cercle extérieur en grènetis

La ressemblance évidente est la croix caractéristique de la monnaie melgorienne : une fasce (ou pâle) et deux étendards (ou mitres) et le besant.(monnaie d'or de Byzance introduite en occident à la période des croisade, voir lien link)

Les différences: ce n'est pas un fragile billon qui se plie facilement (alliage d'argent et de cuivre) mais du bon argent brillant à la patine noire. Le cercle intérieur est de grènetis et non lisse. Et même si le revers est quelque peu brouillé, on distingue une croix et au moins un annelet.

Le fragment laisse présumer un diamètre de plus de 20mm. L'écriture apparemment n'est pas dégénérée mais le "S" est couché.

"La monnaie de melgueil est l'une des monnaies les plus célèbres et des plus utilisées dans le Languedoc médiéval. " (Voir le site Sacra-Moneta link)

L'historien Justin Poey d'Avant dans son livre  "les monnaies féodales de France" (1860) que l'on considère comme la bible des numismates en monnaie médiévale, écrit que cette monnaie est mentionnée dès 949 dans une charte et "l'on suppose que la première émission a du devancer cette date d'assez loin".

Ce livre est en ligne, "les monnaies féodales de Poey d'Avant" link

Tous les historiens sont d'accord pour dire que le système monétaire du IX eu XIV donne 'l'impression d'un inextricable désordre"  d'ailleurs monnaies royale et féodales circulaient en même temps...                         

Avant d'aller plus loin, un petit résumé sur l'histoire de Maguelonne, le comté de Melgueil et sa monnaie : :

 

Maguelonne :

La fondation de Maguelonne remonte à la domination wisigothe.Son évêché date du milieu VIè (550). Les Sarrasins en furent chassés par Charles Martel et la ville fût ruinée en 737. Ses évêques se réfugièrent dans une bourgade voisine du nom de Substantion (supposée aujourd'hui Castelnau le Lez). Les romains l'avaient ainsi nommée Sextantio pour être la sixième station relai, depuis les Pyrénées, sur la voie Domitia.

Maguelonne, autrefois une île dans des étangs, est devenue Mauguio aujourd'hui, une commune proche de Montpellier en Languedoc-Roussilon et Substantionn n'existe plus. Justin  Poey d'Avamelgueil de Susbtantion (de Poey d'avant)nt présente dans son étude un exemplaire de la monnaie frappée à Substantion, ceci en accord avec l'historien Duby (et en désaccord avec M. de Barthélémy qui l'attribue à l'abbaye de Ste Marie de Saintes).

"Les comtes de Melgueil avaient un atelier de frappe à Substantion".

Le revers porte deux annelets et deux croissants.La légende : CTVSII CAITILLIS (d'où l'hypothèse de Castelnau)

L'avers, la croix cantonnée d'un besant.  La légende : SVCTANTIAI

(La croix n'a pas le pâle et les mitres,le cercle intérieur est de grènetis) 

Les évèques restèrent trois siècles à Substantion et Maguelonne devint un tas de ruines dans les étangs. Les comtes de Substantion prirent le titre de comte de Melgueil.

En 1040, l'évêque Arnaud 1er (Sixième évèque de Maguelonne) décide de réintégrer Maguelonne et de rebâtir l'évêché. Un pont en bois d'un kilomètre est construit entre l'île et la terre. La ville fortifiée devient siège épiscopal et sa cathédrale la deuxième après Rome. Jusqu'en 1500, on l'appellera l'île des évêques.

Maguelonne rayonne et son port rivalise avec Marseille alors que Agde et Narbonne déclinent. C'est un grand port de pêche, principalement pour le thon et la sardine.

A la fin du XIIIè, Pierre d'Aragon possède le Roussillon, la Catalogne et le Languedoc. Son fils Jaime 1er, roi d'Aragon en 1214, est aussi seigneur de Montpellier de part sa mère Marie de Montpellier.

En 1536, Montpellier, la cité voisine en plein essor recueille l'évêché. Les guerres de religion vont porter un coup à Maguelonne, les  protestants s'y réfugient en 1562 et Richelieu ordonne son démantèlement.

 

  Le comté de Melgueil :

Le comté de Melgueil était l'ancien comté de Maguelonne avant que les comtes n'abandonnent  l'île à l'arrivée de Charles Martel en 737 pour Substantion. Les comtes de Substantion prirent le titre de comtes de Melgueil du nom d'un château "Melgorium" situé sur un étang communiquant avec Maguelonne. Bernard 1er était comte de Melgueil et de Substantion. Le comté avait le privilège de frappe de la monnaie melgorienne.

En 1172, le comté de Melgueil passe à la maison de Toulouse.

En 1211,  lorsque Raymond VI, Comte de Toulouse, prend parti pour l'hérésie albigeoise, le Pape Innocent III confisque le comté de Melgueil et en avril 1215 (date de la bulle pontificale) le place sous suzeraineté de l'évêque de Maguelonne, Guillaume d'Autignac.

Désormais les  évêques prennent le privilège de frappe de la monnaie jusqu'au milieu XIVè. Au traité de Meaux en 1229, curieusement les terres de Raymond VII reviennent au roi de France, Saint Louis, sauf les terres de Melgueil et l'évêché qui restent au pape.

 

La monnaie de Melgueil

Sa création vient de l'affaiblissement du pouvoir central carolingien qui possédait l'exclusivité royale en matière monétaire. Aux IX-Xè, les comtes auparavant nommés par le pouvoir central, se sont rendus indépendants en usurpant le droit de battre monnaie en leur nom. Ils choisirent les types de monnaies ayant le plus de crédit auprès du peuple, et donnèrent aux lettres un aspect indéchiffrable (P. d'Avant) d'où le qualificatif de légende dégénérée ou barbare .

La monnaie de Melgueil est l'une des plus célèbres monnaie féodale du Languedoc avec grand succès au XII et XIIIès. Elle est émise en grande quantité et son poids et son titre ont plusieurs fois été modifiés. Sa zone d'utilisation va d'Avignon, Mendes, Rodez, Cahors, Toulouse, Perpignan, Montpellier et Arles.

Comme les autres monnaies féodales d'argent, elle appartient au système monétaire du denier hérité des romains. Les carolingiens avaient abandonné la frappe de l'or des Mérovingiens. 

Son privilège de frappe est difficile à reconstitué, tant les concessions de frappes sont nombreuses et les ateliers différents. Les évêques vendirent une partie de leur droit de frappe aux seigneurs et consuls de Montpellier début XIII (Barthélémy).

1215, le monnayage comtal devient épiscopal. Aucun évèque de Maguelonne n'a inscrit son nom sur la monnaie (Poey d'Avant)

1272,  Montpellier est devenue propriété des rois de Majorque et d'Aragon. Jaimes 1er, seigneur de Montpellier et roi d'Aragon, fils de Pierre d'Aragon, donne le droit de frapper monnaie aux armoiries de la ville et au nom du roi, c'est le "gros montpellierain" frappé en 1273. Jaimes III revendit la ville en 1343 au roi de France Philippe de Valois. 

La monnaie meurt à la fin du régime carolingien,  le pouvoir central capétien récupère peu à peu le droit de battre monnaie.

En 1292, Philippe le Bel restreint au diocèse le cours de la monnaie et  plus tard Philippe le long réserve au roi de France, seul, le droit de battre monnaie dans la baronnie de Montpellier. La monnaie sombre au profit de la monnaie royale et devant l'unification monétaire du royaume.

L'histoire du graphisme de Melgueil

Le graphisme de type royal carolingien est la croix chrétienne légèrement pattée avec le nom du roi à l'avers, au revers le lieu et quelque fois un monogramme.

Charlemagne apporta à la monnaie un graphisme plus artistique et des lettres mieux formées.

                                         CHARLES.jpg            CHARLES chauve                    

                                                                Denier de Charles le chauve

Pour l'historien M. de Barthelemy, les comtes de Narbonne (en particulier Milon vicomte amovible) adoptèrent les types de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve (ci-dessus) jusqu'au Xès et frappèrent monnaie à leur nom. 

A Narbonne, c'est le type de Toulouse qui est adopté mais la substitution est progressive et les deux monnaies se côtoient dès le Xès (B. Fillon) jusqu'au XIè où il semble se stabiliser.

                                        bfe 269523 R 1ernarbonne cgb

                                                        Denier de Raymond 1er de Narbone

Le denier de Raymond 1er de Narbonne pourrait avoir servi  de prototype à la monnaie de Melgueil puisque l'on retrouve  Narbonne et  Raymond, la croix avec un besant et les annelets. Il s'agit d'une reprise de monnaie car la monnaie de Melgueil n'a jamais eu d'atelier à Narbonne.

Le personnage de Raymond n'a pas été clairement identifié et selon les historiens, il pourrait s'agir de  Raymond 1er Vicomte de Narbonne ou Guillaume-Raymond, premier évèque-comte de Melgueil ( M. de Barthelemy). Le mystère subsiste à ce jour.

A la fin du XIès le graphisme de la monnaie est stabilisé. Les ateliers improvisés sont souvent précaires à cette période et les frappes rudimentaires. Les légendes sont dégénérées et varient très peu.

On peut lire à l'avers:  RIMVNDS, RAIMVNO ou ici IAMVNOS et pour Narbonne : NARBONVS, NARBONA, NAIOBONA ou ici NAIDONA.

Certains spécialistes parlent de légendes fantaisistes, que l'on n'identifie pas et que l'on pense totalement inventées. 

Les légendes barbares ou dégénérées

                  Graphisme-et-legende-copie-1.jpg

 

Pour Poey d'Avant, c'est clair,  il faut distinguer la monnaie des comtes de Melgueil de la monnaie  des évêques de Maguelonne

"il y a lieu à établir une séparation assez bien tranchée entre les monnaies frappées par les comtes de Melgueil et celles qui appartiennent aux évêques"

Selon lui les modifications ont été apportées après le passage de prilivilège des comtes aux évèques dès 1211.

"A Maguelonne, toujours selon moi, l'emprunte ne fut pas d'abord sensiblement modifiée. Ce ne fut que plus tard que la croix fut convertie en pâle, accosté au milieu de deux pennons. Plus tard encore ces deux derniers signes eurent la pointe émoussée"  "les caractères qui composent les légende ont cette forme étrange que nous avons vue sur un denier de Béziers"

Extrait de son livre "les monnaies féodales"où il explique :

les "Melgueil"  :

Revers à quatre annelets mais à  l'avers la croix n'est pas la fasce et les mitres mais pattée dite de Toulouse (occitane voir le lien link) :

poey-d-avant-Raimunos.jpg   Poey-d-Avant-Melgueil-15-Raimunos--.jpg  Poey-d-Avant-Melgueil-16.jpg

         RAIMVNOS       NARBONVS                       RAIMVNOS   NARBONA                   IAMVNOS     NARBONA

les Maguelonnes : Le revers a les annelets et l'avers la fasce (ou pâle) et les mitres(ou étendards)

poey-d-avant-Mel-Maguelonne-17-IAMVNOS.jpg  poey-d-avant-Mel-maguelonne-19-Raimvnos.jpg

            IAMVNOS                              NAIDONA                                        RAIMVNOS                            NARBONA

DSC01650

Si l'on valide la théorie de Poey d'Avant, le denier d'argent trouvé serait un prototype de la Maguelonne.

Prototype par la qualité de l'argent (la maguelonne est un billon) les grènetis du cercle intérieur comme le type carolingiens, les lettres peu ou pas dégénérées avec le S couché.

Les Maguelonnes auront plus tard ce "S" très particulier, souvent divisé en deux parties.

Certains numismates distinguent des étendards puis des mitres plus ou moins bombées. 

 

La transformation du "S"

Ce qui m'interpelle le plus est la transformation progressive du "S" et en particulier lors du changement de légende dès 1211.(Poey d'Avant)

transformation-S---1-charles-le-chauve.jpg transformation-S---2--Raimundus-.jpg transformation-S---3-couche-maguelone--a-identif-copie-1.jpg melgueil-poisson-oeil.jpg poissons-degenere-1-copie-1.jpg

Charles le Ch.   Raimundus   Maguelonne Evêques Maguelonne des Evêques   Maguelonne des Evêques

S droit                 S droit             S couché                         S en poisson (oeil)               S en poisson dégénéré

et grènetis         et grènetis     et grènetis                       cercle lisse                             cercle lisse

                                                            DSC02331

                          Quand le "S" droit se scinde, déjà l'ébauche du "S" de Melgueil apparait

Sur les deniers du type carolingien, le "S" est droit ( Charles le chauve ci-dessus), il apparaît couché sur la monnaie de Melgueil (exemplaires de Poey d'Avant) et le plus souvent en deux fragments séparés sur la maguelonne épiscopale.

Après la cassure du "S", apparaissent deux fragments au graphisme particulièrement identifiable sur certains exemplaires. 

poissons-melgueil-3.jpg     poisson-degenere-3-copie-1.jpg       poissons-melgueil-bis-net.jpg    melgueil poisson oeil   

 

Il est évident que ce type de "S" représente dans sa partie supérieure un poisson,  la partie inférieure restant  toujours très effilée.

Sur le premier, se distinguent les nageoires pectorale et anale, la nageoire caudale très échancrée rappelle celle de certains poissons (le thon?)

                                                     melgueil-poisson-oeil-copie-1.jpg

Sur le deuxième graphisme, l'oeil et sa pupille sont  bien visibles, la bouche grande ouverte, la queue très échancrée.

Ci-dessous, des modèles de poisson dégénéré :

  poisson-degenere-3.jpg      poisson-degenere-2.jpg   poissons-degenere-1.jpg   IAMUNOS-detail-poisson-degenere.jpg        

C'est sur les maguelonnes des Évêques que le "S" se transforme, il devient  un poisson, plus ou moins bien identifiable. Cela n'est pas sans rappeler le symbole chrétien de l'idéogramme ICHTUS "Jésus Christ fils de Dieu, sauveur". Le poisson  est le symbole christologique du repas eucharistique. Dans les catacombes, les poissons sont un signe de reconnaissance chrétien. 

Faut-il y voir une volonté de l'épiscopat au changement de frappe ?

Est-ce une pure fantaisie de monnayeur ?

Double symbole, chrétien mais aussi de l'important port de pêche qu'est devenu Maguelonne au XIè et XIIè.

 

Peut-on conclure que le graphisme identifiable s'est dégénéré et que selon la rigueur des ateliers et des monnayeurs, le dessin initial n'a pas toujours bien été compris et reproduit ?

"Il existait d'importantes variations dans la frappe des monnaies sorties d'un même atelier et à plus fortes raisons entre des deniers battus dans des ateliers différents" (Sacramoneta) 

A ce jour, je regarde la monnaie de Melgueil avec une attention particulière pour ce "s", sa teneur en argent et les grènetis. Cette monnaie si répandue dans le Languedoc des XIè et XIIè semble garder encore quelques mystères.

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 15:38
Le château de la Duchère (Lyon) ou un château détruit par erreur ?

  Ce blog pour qu'il en reste quelque chose...

Le  site figurait sur la carte de Cassini au relevé de 1758 et publié en 1761. Aujourd'hui c'est un parking...

                                            Sur une de ses portes, on pouvait lire l'inscription 

"Tant de peine pour amasser et puis mourir et tout laisser"

C'est in épigramme de Martial, poète satyrique romain (1er siècle ap. JC) mais qui de ses propriétaires successifs décida de cette inscription ?

Les revues savantes, série 3, n°14 pp.348- Bibliothèque nationale de Lyon : http://collections.bm-lyon.fr/PER00253466?&query=duch%25E8re+type%253Aarticle

Jusque dans les années 1970, il existait un château médiéval qui dominait Vaise. On l'appelait "le vieux château" et  il faisait rêver les enfants car on disait que c'était celui d'Henri IV ! Il avait une légende me rappelle ma petite soeur : une jeune femme y aurait perdu sa bague dans une source souterraine.

         image Bibli de Lyon         !B7uI8-!CGk~$(KGrHqJ,!g4EyrqvregYBM1DSn6ywQ~~ 12

    Château de la Duchère - (BML - Fonds Sylvestre)      Gravure XIXè- le château de la Duchère

Quand j'étais enfant puis adolescente, j'ai vécu de 1962 à 1972 dans les quartiers alors neufs de la Duchère, le 9ème arrondissement périphérique de Vaise à Lyon (69). Ce n'était pas la grosse cité populaire qu'elle est devenue. La barre d'habitation était alors la première construite et entourée de prairies, de vieilles fermes avec des vaches et des jardins de rosiers... Des super balades !

Cette barre était appelée "le château" parce qu'elle était flanquée de huit tours et construite sur le domaine d'un château médiéval du XIVè siècle, le "vieux château comme on l'appelait.

Je pense que c'est à ce moment de mon enfance que j'ai attrapé la maladie des vieux châteaux et du Moyen-âge.

voir p. 313

http://books.google.fr/books?id=tvcwAQAAIAAJ&pg=PA314&lpg=PA314&dq=%22tant+de+peine+pour+amasser+et+puis+mourir+et+tout+laisser%22&source=bl&ots=YgtEFdR_TV&sig=q5e47cOWllXQnYG4X724nc8vRnk&hl=fr&sa=X&ei=4QP6U_T3KJXhaqiAgbgP&ved=0CC0Q6AEwAg#v=onepage&q=%22tant%20de%20peine%20pour%20amasser%20et%20puis%20mourir%20et%20tout%20laisser%22&f=false

Il y était jusqu'en 1970, il n'y était plus en 1972 lorsque nous avons déménagé. Seule un tour du mur d'enceinte "rabotée" à un tiers de sa hauteur initiale est demeurée.

Il a été totalement rasé dans les années 1970, sans aucun respect pour le patrimoine historique qu'il représentait. J'ai relevé dans une discussion sur un blog en 2005 :

"il devait être détruit lors de la construction des grandes barres de la Duchère. Mais à la dernière minute, sous la pression des associations de défense du patrimoine, Pradel prend plus ou moins la "décision" de l'épargner, puisqu'il est relativement loin (100m environ) de la plus proche des nouvelles constructions (un peu comme Ménival dans le 5ème)Mais lors des premiers coups de pioche, comme le château ne figure sur aucun des plans de masse et qu'aucun des chefs de chantier n'est au courant de la toute neuve décision municipale, il est fortement endommagé. Oh encore une erreur ! Alors, on se décide à l'achever..."

Comme j'étais déjà passionnée de dessin et de Moyen-âge, j'avais fait un croquis que je viens de retrouver :

                                                château la Duchère mcyvanes 1970 dessin

                                                                            dessin mc Yvanès

Il était assez imposant. Un raccourci était utilisé par tous les habitants de la cité qui permettait de "descendre" rapidement à Vaise et de rejoindre la rue Marietton.

Il se prenait dans la cour (ci-dessus) devant le vieux château et descendait assez raide dans le bois... je le prenais régulièrement.

Il m'est arrivé aussi d'entrer plusieurs fois dans le château de la Duchère car des familles y logeaient et les enfants étaient dans ma classe.

                                              08

                                                               Le château avant sa démolition

Je me souviens que l'on accédait à une cour intérieure dominée par des galeries et des pièces sur plusieurs étages. On s'y perdait !

Une pièce était la fierté des locataires, elle possédait un magnifique plafond peint aux motifs de couleur or, bleu et rouge qui selon leurs dires avait été quelque peu endommagé à la Révolution de 1789. Pour nous les enfants, c'était un trésor. En existe-il des photos ?

Il y avait aussi des oubliettes, la porte condamnée descendait dans les caves et les sous-sols. A ce moment-là, tout était encore authentique.

                                      Duchere 01               

Il y avait aussi une croix de pierre dans le bois qui l'entourait, je m'en souviens par ce dessin :

                                             d-croix-du-chateau-de-la-Duchere.jpg

Un lavoir a échappé à la folie dévastatrice des promoteurs. J'ai lu qu'une association (l'Association de Sauvegarde des lavoirs des Monts d'Or) a entrepris de le sauver.

                                                     Lavoir du chateau de la Duchere - Michel Matray

                                                                            Photo de Michel Matray

Il s'agit d'un imposant lavoir sans doute à l'image du château, de 12 x 5m daté de 1661. Il est alimenté par le ruisseau des Gorges. "Le dernier lavoir de Lyon" d'après René Chevalier, Historien et ancien habitant de la Duchère.

Le château aurait accueilli Mme de Sévigné et Henri IV à l'aube de son mariage.

- lire la Notice sur le château de la Duchère" écrite par Paul de Varax dans la revue du Lyonnais, n°14. 1872. link

-  lire l'article sur l'histoire du château paru dans point actu Bibliothèque Municipale de Lyon link

 

                                            Ce blog pour qu'il en reste quelque chose...

une citerne dans le bois ?  le raccourci pour Vaise
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Le château de la Duchère (Lyon) ou un château détruit par erreur ?
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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 14:17

photos de marie-christine matray

Un regard curieux sur Vieussan...

DSCN4050.JPG

Vieussan est un village perché sur un versant sud d'un méandre de l'Orb, entre les gorges d'Héric et Roquebrun, au pied de sa tour féodale et dominé au loin par le massif du Caroux.

                              village-vue-de-l-Orb.JPG             aloe-Vieussan-bis.jpg

 

   Cet article, après quelques photos de présentation générale, concernera particulièrement le petit patrimoine discret du village, celui que l'on découvre en parcourant les ruelles du village en visiteur curieux et observateur ...

Ruelles caladées de galets roulés dans l'Orb, heurtoirs, serrures, poignées et vieilles portes, lavoir, jardins, bergerie, chapelles mais dans leurs détails... Ainsi que d' autres petites choses ou images insolites à découvrir au gré des flâneries pour le plaisir de partager ce patrimoine.  

Vieux-pont-Vieussan.JPG  DSC00991

              côté sud, le pont de Vieussan sur l'Orb                                        côté nord, le Caroux     

DSC01237.JPG   DSCN4029.JPG

                         plage de l'Orb en automne                                                                  le village et l'Orb    

   DSCN3933.JPG       VieussanDSCN3932--4--copie-1.JPG      VieussanDSCN3932--10-.JPG                                                                                      les ruelles    

    DSC01248 bis      DSC01249      DSC01285.JPG

                                                                                Les voûtes et les calades

          DSC01345.JPG     DSCN4526-copie-1.JPG

                                L'église St Martin                                                            Le chemin de la tour

                      DSC01357          DSCN4046.JPG                                                                 l'ancienne église et le cimetière                           Le roc traoucat   (le rocher troué)           

Maintenant approchons-nous des rues de plus près...

    DSC01251.JPG    VieussanDSCN3932.JPG

                         Calade de pas-de-porte                              Grande dalle en gneiss du Caroux (ancien menhir ?)

   DSC01266.JPG       petite-tete.jpg       DSC01323.JPG       

             Un mur très ancien à la patine ocre                     pierre énigmatique     Meurtrière, témoin du XII ou XIIIè

          figues de barbarie 4-copie-1           DSC01356          DSC01391.JPG

                                                                         Terrasse sur deux voûtes                                  

                                        DSC01350-copie-1.JPG          DSC01350 detail    

                                              Conglomérat de galets schisteux dans du tuf calcaire                                                      

    DSC01362-copie-1.JPG     DSC01369-copie-1.JPG      

                                                                            Pierres en "opus spicatum" 

                                  linteau I A              DSC01286.JPG           

                                        Inscripition à élucider                 Pierre foyère à la croix (chez un particulier)

                     DSC01268       DSC01269.JPG

                            Magnifique pierre foyère en demi-lune                 Escalier en encorbeillement

                      DSC01267.JPG       DSC01261.JPG

                             Dalle en saillie sous une fenêtre                         Anneau forgé d'une seule pièce

                      DSC01272.JPG       DSC01273.JPG  

                                      Chattière ronde                                                  Ferronerie d'un vieux portail

  DSC01255      DSC01337.JPG

         Pierre blasonnée de 1612 en calcaire local                                  Plaque publicitaire d'assurance

                     DSC01283.JPG             DSC01347.JPG

                                                               Linteaux avec clé en marbre de Tarassac                      

                    DSC01314                 DSC01257-copie-1.JPG                            

   Marbre de Roquebrun gravé 1804   AN 13   F.G          Linteau en marbre (veiné rose) de Roquebrun         

 

                            DSC01258-copie-1.JPG                   DSC01259                 

        Ouvertures en travertin de Camps, en calcaire bleu de Vieussan et en marbre de Tarassac    

                                                                DSC01276

 En occitan, ce type de ferronnerie est appelé : "Estripa cats" lire estripo cats, traduire par "écorche chat"

DSC01271                                             Fenêtre dont le linteau est une pierre non taillée en calcaire de Vieussan.

Les montants sont en gneiss, pierre du Caroux, ce sont des galets charriés par l'Orb et retaillés par l'homme.

                                                    L'appui récemment remplacé est une pierre de Madalle. 

      DSC01281      DSC01284.JPG    poignee-XIXe.jpg   

    Banc avec une dalle en calcaire bleu de                             Anneau de porte                     Poignée XIXè          

                                         P-Vieussan-1-copie-1.JPG                   ZP-vieussan.JPG   

                                            Heurtoir ou pendeloque                          Heurtoir zoomorphe XIXè

                     DSC01312.JPG          VieussanDSCN3932 (3)

                            Cheminée d'inspiration sarrasine                   Bugadier ou jarre à lessive XVII ou XVIIIè

            DSC01318                DSC01348

                   Croix tréflée en fer forgé du XVIIIè.                 Revers du coeur: les trois clous symboles de la crucifixion  

Au dos, derrière le coeur (symbole de la Passion) central figure la date de 1789. Cette croix est une croix de mission. Après la révolution de 1789, l'église catholique au XIXè envoie des missionnaires pour prêcher à nouveau l'évangile dans les villages. Une croix de mission était érigée à cette occasion, ici en 1862, date gravée sur le socle en pierre. 

L'église St Martin , ses fresques ...

      DSC01374.JPG      DSC01376.JPG     DSC01375     

                      DSC01380.JPG          DSC01381.JPG        DSC01379.JPG

                                    St Martin                                        St Roch                                      Le Christ      

                      DSC01383.JPG          DSC01378-copie-1.JPG        DSC01384.JPG

                                    St Roch                                        La Vierge                                Cloche de 1827

                 DSC01341.JPG              DSC01331.JPG 

                                                                               Anciens fours à pain

                 DSC01360              DSC01368-copie-1.JPG

                            Le bénitier de l'ancienne église                                     La trémie à châtaignes

 

                DSC01324.JPG               DSC01327.JPG

                                                                       Portes en fer et fonte du XIXè

Descendons au bas du village, aux jardins de la rivière...

DSC01288.JPG

                                          Le lavoir ou Caudier (en occitan : source d'eau tiède) et ses sept places

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                                                             La cabane du passeur sur la berge de l'Orb 

                DSC01364.JPG    DSC01292      pot-vert.jpg  

                                                                     Puisage avec une pompe à chaîne

  DSC01295   DSC01296   DSC01293.JPG

                                             et irrigation des jardins potagers par le système des tannes

          globulaire Vieussan.     DSC01351    DSCN3043.JPG     DSC01370.JPG  

 

 

                            DSC01387-copie-1                     DSC01365.JPG                   

                          Au pied du village, la croix du Chaudier              En haut du village, la croix du Pé-destrech

                                    (ancien chemin du lavoir)                                                (passage étroit)  

DSC01245.JPG                                                          Arc-en-ciel sur la "tête" du Caroux vu du haut du village

 

Merci à José Fornells pour les précisions apportées aux légendes de cet article.

un regard curieux sur Vieussan et son patrimoine

un regard curieux sur Vieussan et son patrimoine

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 14:16

Si Jenlain est connu pour son excellente bière ambrée, Deswattenne n'est pas un nom de famille très courant. Si l'on admet qu'à l'origine le nom de famille vient d'un lieu (ex: Dupont), d'un métier (ex : Soulier) ou d'une dérision (ex : Renard), Deswattenne pourrait  venir d'un lieu mais reste à savoir lequel. Ces ancêtres étaient tous domiciliés au XIXès le long de la frontière du nord de la France, en particulier le Nord, le Pas de Calais.

Cependant une possibilité m'est proposée "l'origine possible du nom : Watten (prononcé "Watte" en français, Watan en néerlandais, Wotten en flamand occidental, et signifiant "passage à gué") est une commune française, située dans le département du Nord.

En 2000, mes recherches généalogiques m'ont menée vers une découverte qui m'entraîna vers d'autres surprises comme souvent la généalogie en réserve. Il y eut le château, le sucre et la Russie avec le maréchal Mortier.

Ces recherches peuvent intéresser d'autres personnes portant ce nom et peut-être que d'autres connaissances pourront y être ajoutées.

Ma mère m'avait remis deux livrets dont elle avait elle-même hérité de son père et arrière grand-père.

L'un d'eux, tout petit et sans couverture était parcouru d'une écriture fine et penchée au graphisme élégant. Une écriture à la plume de couleur marron.

genea les notes de JB H livret début   genea-les-notes-de-JB-H.--deux-pages-d-intro-copie-1.jpg

Après le texte du début venait une suite d'additions, sans doute aussi un carnet de comptes.

genea les notes de JB H livret fin comptes

 

Aux premières lignes du texte, je compris qu'il avait été rédigé par mon arrière-arrière grand père Jean Baptiste Hannebicque en 1880.

Il s'adressait à ses enfants, il leur transmettait  avec précision tous les renseignements sur les membres de sa famille afin de garder en mémoire sa généalogie

 

Le second livret plus grand,  avec une couverture, commençait bizarrement des deux côtés. L'écriture était encore plus fine et étirée.

genea-les-notes-d-Emilie-livret-interieur.jpggenea-les-notes-d-Emilie-livret-couverture.jpg

Rédigé de 1863 à 1893 par l'arrière grand-mère de ma mère, Angéla Emilie Félicitée Deswattenne (épouse de JB H auteur du premier livret) dans lequel elle inscrivait  les évènements importants de sa vie.

D'un côté, le parcours de ses enfants, leurs premières dents, leurs maladies infantiles, leurs études et leurs caractères respectifs !

De l'autre,  les mariages, décès et naissances.

Outre des anecdotes succulentes sur l'enfance de ses enfants : Leon, Emile, Ludovic, Léontine, Marie et Ernest, mon ancêtre Angéla Emilie fournissait, avec son époux, une mine d'informations généalogiques que j'allais exploiter plus tard.

                                     photo-J-B-H.JPG                        photo-angela-DESW.JPG

                      Jean-Baptiste, Nicolas, Léon Hannebicque    Angéla Emilie Félicitée Hannebicque (née Deswattenne)

Ma curiosité fut éveillée en lisant  l'une des première phrases d'Angéla Emilie  :

                                          genea-les-notes-d-Emilie--mon-oncle-timothee--jpg

"le 9 mars 1872, mort de mon oncle Timothée Antoine

Deswattene dans son château de Jenlain (Nord), à l'âge de 69 ans"

Les recherches commencèrent rapidement car les souvenirs de ma mère étaient plutôt évasifs et confus.

 

Le château 

Les services de la Mairie de Jenlain confirmèrent la présence d'un château d'en haut à Jenlain ...

                                                     VIEILLE-20GRAVURE-20CHATEAUDENHAUT.jpeg

                                                                Gravure du Château d'en Haut - Jenlain        

  ... mais aussi d'un château d'en bas !  Ce dernier en ruines m'obligea à ne considérer que le premier comme l'éventuel élu. Heureusement, avec Internet, je découvris à Jenlain ce château dit "d'en haut "magnifiquement restauré et accueillant des chambres d'hôtes dont voici le lien link 

                           CHATEAU-vue-generale.jpg

 "Une de ces folies que les nobles se faisaient construire à la campagne sur leurs terres" 

Extrait du livre Histoire de Jenlain de Léo Journiaux 1987:

La surprise était agréable et la discussion avec son actuel propriétaire qui avait étudié la généalogie de sa demeure me confirma l'appartenance de cette belle propriété à Timothée Deswattenne de 1848 à 1872 puis à son fils Charles jusqu'en 1927. Les écrits d'Emilie étaient vérifiés et le château encore présent à ce jour. Je fus cordialement invitée à le visiter.

" Avec certains trésors de l'église, l'élément historique de Jenlain reste le Château d'en haut datant de la 2ème moitié du XVIIIès et reprenant une ferme seigneuriale plus ancienne."

   FACADE-20ET-20PIGEONNIER-20CARTE-20POSTALE.jpeg   lupin%20rose%20pigeonnier

"Jenlain est un village dont la notoriété remonte au Moyen-Age. Le premier personnage renommé fut Nicolas de Jenlain qui assista le comte Baudoin IX de Flandres et de Hainaut, Empereur de Constantinople, lors de la 4ème croisade en 1204." Extrais du livre "l'histoire de Jenlain" édité en 1987.

Grâce aux actes notariés et aux documents des AD du Nord, j'appris que Timothée Deswattenne, né à Le Quesnoy le 15 juillet 1808, fut Maire de Jenlain et aussi agriculteur, il cultivait la betterave à sucre. Il s'est marié avec Marie Catherine Clélia Stievenart , ils eurent deux fils. Paul le 19.2.1848 et Charles le 23.9.1851.

C'est aussi en 1848, qu'il achète le château au comte de Robaulx (il appartenait précédemment au comte d'Espienne)

cour-20interieure.jpeg   grande-20salle-20a-20manger.jpeg   SALON2.jpeg   hall-20entree.jpeg

           Voir également les photos des chambres d'hôtes sur le site http://chateaudenhaut.free.fr  link

Le livre de Jenlain mentionne qu'avant la révolution, on retrouve un "Deswattenne commissaire chargé de réunir en un seul cahier, les doléances des trois ordres en 1788" (p.96). Le livre évoque l'occupation Russe de 1814 à 1816 en Avesnois. Sous le second Empire, le 3 janvier 1870, le sieur  Deswattenne, président de la commission communale,  institue les T.U.C ( travaux d'utilité communale) (p.228). 

A ce jour, existe le "Vallon du jardin Deswattenne" à Jenlain.

Paul, le fils aîné de Timothée ne fût pas héritier de la propriété. Il semble avoir disparu de tous les actes de la famille... En fait, il avait migré à Sao Polo, je le sus bien plus tard.

Emigré ? Une fiche de débarquement des archives nationales américaines mentionne son cousin Ernest Deswattenne en date du1 février 1897 à New-York et en Californie en 1897...

A ce jour, gràce à cet article, j'ai appris que Paul Deswattenne était artiste et qu'il était décédé en République argentine,

Il est répertorié sur le registre des conscrits du Nord de 1865-1932 link , matricule 1649 3ème volume avec la mention "inscrit sur le registre de la mobile sous le n°594" (p.18/167)  link avec la date "29 avril 1869" .

"La Garde Nationale Mobile a été crée en 1868 par la loi Neil parmi les hommes qui n'étaient pas appelés au service militaire. Elle fut appelée en 1870. Les "mobiles" servirent dans les armées levées par le gouvernement de défense nationale en 1871"

Un mail des AD du Nord m'apprend que Paul a été réformé : "Apparemment, cette personne n'est pas décédée en 1870 car réformée par la suite par le Conseil de Révision de Péronne."

Dans d'autres documents et courriers officiels, il est mentionné arrivé le 5.10. 1870 à Anvers et domicilié 5 rue Ste Elisabeth à Anvers.

A ce jour, après des contacts suite à cet article, la lumière c'est faite :  Paul s'est marié, il a eu un fils Abel Julien Timothé à Marquevillers en 1879 et celui-ci à son tour un fils Paul Abel Julien né en 1925.

chateau-de-jenlain.JPG

Charles devient propriétaire du château en 1888 à la mort de sa mère. Il figure sur l'annuaire de 1896 des propriétaires de château en France. Il n'a pas d'enfant et en fera donation avec réserve d'usufruit à Eugène et Jules Héniau  link

Les Héniau sont cousins avec Charles Deswattenne par leur mère Marie Catherine, soeur de Clelia Stevenard, épouse de Timothée.

La famille de ce dernier en restera propriétaire de 1927 jusqu'en 1982, date à laquelle, l'actuel propriétaire en fait l'acquisition.Voir l'historique sur le site "chateaudenhaut" link.

  En 1911, l'acte de vente de la propriété à la famille Héniau mentionne que Paul avait vendu sa part à son frère Charles  après le décès de son père en 1874.  En 1888. Paul résidait alors à Armancourt dans la Somme. Quand est-t-il parti en Argentine, quel artiste était-il ? cela reste à élucider...

Le sucre, une affaire familiale

Timothée cultivait les betteraves à sucre et les brasseurs du département employaient le houblon cultivé dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Lys.

Ce n'est pas un hasard si les Hannebicque dans le Nord, le Pas de Calais(Ayre sur Lalys) sont à ce moment-là de l'histoire cultivateurs de houblon et marchand de grain ou de farine ! L'affaire était familiale : un frère de Timothée,  Pierre Eugène Joseph Deswattenne était "fabricant de sucre indigène" à Maresch (Wult) et son beau père Louis Auguste Nicolas Gigander tonnelier et un autre frère de Timothée, Ernest Alexis Louis, est brasseur.    

Le sucre est souvent mentionné dans les deux livrets.

genea Contrat ART 5 - 1   genea Contrat ART 5 -2-copie-1             

Sur le contrat de mariage de sa nièce, mon aîeule, Angéla Emilie D. il est mentionné (art.5) de la dote de la mariée, des parts des "Sucreries Deswattenne-Lefebvre et Cie établie pour la fabrication de sucre indigène et dont le siège est à Villerspol lieudit appelé Wult"

Je retrouve la mention de ce sucre dans les notes d'Angéla Emilie lorsque son fils (mon arrière grand-père) fait un stage d'un an dans une sucrerie.

genea les notes d'Emilie stage sucrerie

 

"... à 17 ans, entre à l'Institution Industrielle de Bertrand à Versailles en sort à 19 ans avec un témoignage de satisfaction, apprend une année la fabrication du sucre..."

 

Avec le mariage de JB Hannebicque et AE Deswattenne se concrétisait la fusion de ces deux familles à Le Quesnoy près de Jenlain le 22 août 1864.

                          genea-les-notes-de-JB-H-mariage-avec-Angela-Emilie.jpg

La Russie

Angéla Emilie parle souvent des relations qu'entretenait sa famille avec la Russie :

"Félicitée  Claire Deswattenne est partie en 1877 pour la Russie avec le consentement de Maman

et est repartie le 19 mars 1886"

sans doute des liens restant du temps où le grand oncle était Gouverneur de Moscou puis Ambassadeur de Russie ?

D'après des archives historiques, le maréchal avait pour domicile "Le passage situé à l’angle de la rue Maroseïka et de la rue Loubianka, devient alors propriété de la comtesse Varvara Razoumovski qui, en 1796, y fait bâtir un palais. Lieu de résidence principale du maréchal Edouard Mortier, commandant de la Jeune Garde impériale, la maison sera épargnée par le violent incendie de Moscou de 1812."

JB H. dans ses notes :

                                  genea-les-notes-d-Emilie--Parente-Mortier.jpg

"Les Deswattenne sont tous parents par alliance à la famille du Maréchal Mortier,

un Deswattenne, père de votre grand père avait épousé la soeur du maréchal"

Timothée Deswattenne était le neveu du Maréchal Mortier, sa mère était Catherine Félicitée Joseph Mortier la soeur du maréchal et plus tard Duc.La mère du maréchal Catherine Béthune serait de la famille de Sully.

Une parenthèse pour ce lointain parent qu'est le maréchal Mortier.

Une recherche en archives départementales et historiques confirmèrent ceci : Adolphe Edouard Casimir Mortier surnommé "grand mortier" , mesurait 1,95m ! dit "Simple, honnête, doux brave et courageux" . Il fut Maréchal d'Empire, Napoléon 1er aurait dit de lui à Ste Hélène qu'il était "un brave homme".

En 1808, il fût nommé Grand Officier du Grand Orient de France, sa biographie link

adolphe Mortier 1

Fils de drapier, député du Tiers Etas, engagé dans la garde nationale en 1789. il se distingua dans de nombreuses batailles Jemmapes, Fleurus, Altenkirchen... Recommandé par Massena, il est nommé général de division en 1799. Il conquière  Hanovre et sera nommé à Paris Colonel-général de la garde consulaire et maréchal en 1804. Puis il dirige l'infanterie de la garde impériale. Il combat à Austerlitz. Il est connu dans le combat pour sa modération envers le pays occupé.link

Après Friedland, il est nommé Gouverneur de Silésie et Duc de Trévise, titre assorti de rentes. Au siège de Sarragosse en Espagne en 1808, il remporte les victoires d'Ocana et Geora. Il participe à la campagne de Russie en 1812 à la tête de la jeune garde , il est nommé Gouverneur de Moscou. D'après des textes, il aurait eu ordre de "faire sauter le Kremlin après le départ des troupes françaises mais il se contenta de détruire l'arsenal et les casernes". Après Krasnoe, il franchira la Berezina en 1812.  A Franckfort / Oder, il recompose la Jeune Garde. Il est à Lützen , Bautzen, Dresde, Leipzig en 1813,  puis en France, Montmirail, Laon et Paris en 1814. blason-Mortier.jpg

A la première abdication, "Mortier devenu immensément riche se rallie à L XVIII qui le fait Chevalier de St Louis et pair de France. Député, il retrouve tous ses titres de gloire après 1830, grand chancelier de la légion d'honneur, en 1831,  il est alors brièvement Ambassadeur en Russie en 1832 et Ministre de la guerre et Président du Conseil en 1834. Le 28 Juillet 1835, lors d'une parade de la garde nationale, il est tué dans l'attentat contre Louis Philippe à Fieschi.  

Pour la petite histoire : le maréchal Mortier possédait deux châteaux en 1812, celui de La Lande au Plessis-Trevise (son titre) en Val de Marne et le château d'Issy, aujourd'hui détruit. Ce dernier avait été la résidence de la Reine Margot, de l'actrice Mlle Clairon et des princes de Conti. Y séjournèrent Bossuet, Fénelon, le Cardinal Fleury, Talleyrand qui y fût sacré évèque, Lacordaire et Renan.Ainsi que trois hôtels à Paris.

Son corps repose aux Invalides, son coeur au Cimetière du Père Lachaise à Paris et son nom figure sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.  Il représente la noblesse d'Empire.

Un boulevard parisien porte son nom link

 

Anecdotes historiques et généalogiques

Dans ces notes, d'autres informations concernant la famille furent révélées :

De JB H. à ses enfants :

- "mon grand-père maternel R. a été intendant d'un seigneur durant la Révolution, s'est marié et s'est installé marchand de blanc et de dentelles à la Porte St Honoré à Paris"

- " L'oncle de votre grand-père qui a été protecteur de la famille et l'a enrichie est Jean Baptiste H. qui de son vivant était banquier et marchand de grain à Arras. Mon père, son frère et ses soeurs ont hérité de sa fortune"

ou encore

- "mon grand père paternel H. avait un magasin d'épicerie et un atelier pour construire des vitraux d'église"

- "mon père a épousé ma mère Napoléone Rogé en 1826...il était blanchisseur et apprêteur de toiles et baptistes à Cambrai".D' Angéla -Emilie concernant mon arrière grand père Ludovic :

- " 5 ans, constitution extraordinaire, tête toute frisée, ne craint aucun danger, il apprend avec une facilité peu commune, grande mémoire"

- "6 ans, c'est le meilleur coeur pourtant si il vous embrasse, c'est en courant !"

- 10 ans, nous ne sommes pas contents de lui, il est dissipé, n'a pas une belle écriture, figure ronde et  ouverte"

Ce fils, Ludovic, inscrira lui aussi à la suite de ses parents, des informations sur la famille, ma mère continuera et moi également.

Angéla Emilie arrêtera d'écrire en 1893 à la mort de son fils Léon des suites de la typhoïde. Léon qui était devenu vétérinaire à 21 ans et demi, avait épousé Blanche Deloy de Charnay et ils n'eurent pas d'enfant.. 

Parmi les autres enfants Hannebicque : Emile, ingénieur des Arts et manufactures qui avait échoué à St Cyr à cause de sa myopie. Léontine, Marie et Ernest.

Merci à ces ancêtres pour toutes ces révélations, merci aussi aux personnes qui ont apporté des informations supplémentaires..

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 14:15

Béziers possède un patrimoine très riche et son centre historique aux rues étroites menant vers la majestueuse cathédrale St Nazaire, impressionne par ses magnifiques hôtels particuliers datant du milieu XIXè, âge d'or de la viticulture. link

Mais tous ne sont pas dans le quartier historique d'en haut, il en est un à découvrir, en bas de la ville, étouffé et menacé par les chantiers, les parkings et les immeubles à l'angle de l'avenue Président Wilson et de la rue Maximilien Sully.Vous pouvez la voir sur les photos ci-dessous.

                   Maison-Chappaz-et-Polygone.jpg             Maison-Chappaz-travaux.jpg  

       Images extraites de Google Earth street view           

Maison Chappaz 1Dans  le vacarme de la circulation et de la ville, au dessus d'un grand axe routier bruyant, devant le centre commercial du Polygone  de Béziers, une belle demeure début XIXè semble résister.                            

Entouré d'un muret en pierre, son parc avec de très grands arbres abrite une splendide façade Art Nouveau.

C'est une demeure bourgeoise que l'on appelle l'Hôtel ou la Maison Chappaz.

Chappaz-photos-mc-matray--7-.JPG

Quelque peu délabrée la porte d'entrée laisse passer un air froid et le trou de la serrure voir un très beau hall carrelé aux boiseries sombres.

" L'immeuble Chappaz existe toujours, avenue d'Agde, privé de ses jardins entouré d'immeubles et dans un abandon quasi total, fantomatique souvenir d'une splendeur passée":

  Extrait du blog   link  
"La famille Chappaz a fait appel à Injalbert  pour la décoration de la façade et de la cheminée de son hôtel particulier de Béziers" Extrait de Fumnée d'Oc Oct.2004. link

Donnant sur le parc, la façade sud présente de grandes fenêtres et lourds balcons portés par quatre grandes statues de femmes... 

Chappaz-photos-mc-matray--3-.JPG    Chappaz-photos-mc-matray--2-.JPG

Ces magnifiques sculptures sont de Jean-Antoine Injalbert. Il est natif de Béziers (1845), fils de tailleur de pierre. Je vous invite à lire sa biographie sur ce site link

Récompensé par de nombreux prix dont le prestigieux Prix de Rome en 1874, il côtoie Rodin, devient membre de l'académie des Beaux Arts. Ses sculptures sont visibles non seulement au Cimetière Vieux de Béziers connu pour ses tombes monumentales et qui se visite lors des journées du Patrimoine, mais à l'Hôtel de ville de Paris et à Montpellier.

Ce sculpteur de génie aujourd'hui internationalement connu mit 15 ans pour réaliser "la fontaine du Titan" au jardin des poètes à Béziers link.  Il faut voir aussi "le commerce" ou "la ville de Paris" sous le pont Mirabeau... link

Sa notoriété est internationale et ses sculptures donnent une impression de mouvement, elles sont pleines de sensibilité, de sensualité et de vie.

                         Chappaz-photos-mc-matray--4-.JPG           Chappaz-photos-mc-matray--5-.JPG

En témoigne le doux déhanchement de cette femme cariatide dévêtue... Le génie d'Injalbert est là dans le corps vivant de ces statues de pierre soutenant les lourds balcons de la Maison Chappaz, à la demande des propriétaires.

NB : Ses oeuvres sont rassemblées dans un recueil de JP Vanderspelden, intitulé "Injalbert, statuaire (1845-1933) que vous trouverez au Musée de Béziers.

                         Chappaz-photos-mc-matray--8-.JPG        Chappaz-photos mc matray (6)

Réflexion personnelle : Il me plaît d'imaginer qu'un jour cette demeure du XIXème  entrera dans le patrimoine et sera restaurée... Actuellement c'est un lâche sentiment d'abandon que l'on peut, à juste titre, ressentir. Ces quatre femmes auront- t -elles encore longtemps la force de soutenir le poids de cette façade Art Nouveau ?

Ce mouvement artistique de la fin du XIXè qui met en valeur l'esthétique des lignes courbes, tourné vers la nature et la féminité.

Photos des sculptures : mc matray

les arbres sont coupés et les constructions avancent... Please Help !

les arbres sont coupés et les constructions avancent... Please Help !

A ce jour, il n'y a plus de parc et plus d'arbres mais la ville de Béziers a racheté fin 2018, pour 500 000 € l'Hôtel Chappaz. Des travaux de toiture et de façade sont les premiers programmés. Ce lien vous mène vers les projets récents de la fondation Bern qui l'a retenue dans sa mission de sauvegarde du patrimoine.

https://www.midilibre.fr/2019/04/10/beziers-la-maison-chappaz-retenue-par-la-fondation-bern,8122564.php?fbclid=IwAR3m6hGoeR9N7IWhtq0XIgqbJr5GWIIRtAs8GUiLks7xAIBk1sr7TEvv-wU

Les quatre femmes de l'Hôtel Chappaz ou la "grâce jaillie de la pierre"
Les quatre femmes de l'Hôtel Chappaz ou la "grâce jaillie de la pierre"
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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 14:05

Depuis la généalogie qui suit c'est à dire plus d'un an, je n'ai jamais pu trouver la filiation de

LATOUR Jean-Jacques né vers 1791 à Paris sous la révolution

Dans cet acte de décès, il est décédé à Paris XXè le 7.7.1869 à l'âge de 78 ans, rentier, déclaration faite par son gendre Edouard Wargny... et qu'il était forgeur, domicilié 75 rue Haxo. C'est tout.

Epoux de Madelaine Thérèse Pierrette HARLAY sans doute avant 1818 date de naissance de leur premùier enfant Léon François Ferdiand Latour né à Paris le 5.12.1818 et décédé à Nice le 22.5.1883

si vous avez cette personne dans vos ancêtres, prière de me contacter, j'en serais ravie.;-)

Istanbul ???  Tout à commencé par cette mention sur un acte d'état civil de mon arrière grand-père :  

                                                   décès Latour Ulysse 23.2.1929 (ne 15.4.1860 à Constanti

                                 

 

 

 " Ulysse Latour, imprimeur, né à Constantinople le 15 avril 1860..."

 84 bosphore (23)  119 eminonu mosquee   74 bosphore (5)  sultanamet blue mosque (8)

         le Bosphore                  Eminonu mosquée           La corne d'Or              la mosquée bleue

Depuis, je n'ai eu cesse de savoir pourquoi ces parisiens étaient partis travailler et s'installer à Istanbul...

 

Pourquoi la Turquie ?

Les turcs ont subi l'influence de diverses cultures étrangères au cours de leur histoire, en rapport avec le contact qu'ils ont avec différentes civilisations. Aussi se sont-ils tournés vers l'occident après les grandes défaites de la fin du XVIIè et début XVIIIè, afin de pouvoir se réformer militairement en prenant pour modèle ses méthodes et ses techniques. De cet occident, la France se distingua comme principale alliée en continuant son commerce avec l'orient alors que les anglais et les hollandais s'en étaient détournés pour s'occuper du nouveau monde. La fin du XIXè et le début du XXè furent essentiellement marqués par l'influence de la culture et de la langue française. Cela a donné lieu  à la formation en Turquie d'une littérature francophone et au développement de l'imprimerie.

Remarque : "On ignore souvent que très tôt les Français et les Européens en général se sont fixés en Turquie et dans les grands comptoirs de l'Empire Ottoman. Cette présence est attestée sous François 1er en 1535 et Soliman II le Magnifique".link

Cela remonte à la génération précédente, Ferdinand Léon François Latour, le père d'Ulysse mon arrière grand-père est né en 1818 à Paris. C'est lui qui le premier est parti vivre à Constantinople où il a épousé Véréna Isler, le 10 janvier 1856. Véréna est suisse d'après le relevé de l'acte au consulat, de père Johan Isler (ci-dessous).  Ils se sont mariés dans la magnifique basilique de St Antoine de Padoue, au centre d'Istiklal. C'est la plus grande église catholiques de Turquie. 

La retranscription de l'acte, transmis par le Consulat, est  en latin. Isler est devenu Siler dans la recopie. 

Istikal-Eglise-St-ant-de-padoue.JPG  mariage d'un latour joannes et verena Siler e, Janvier 1856    Istikal-Eglise-St-ant-de-padoue--2-.JPG     

St Antoine de Padoue de style vénitien        mariage Latour - Isler                           la basilique St Antoine                                

Cette même Véréna Isler est mentionnée dans l'annuaire de l'empire ottoman de 1891 mais elle n'est plus dans celui de 1895.    "Latour Vve Véréna Isler- 193 grande rue de Péra".

Sultanamet-Ste-Sophie-4.JPG   recens.-Verena-Latour-en-1881-a-Constantinople.jp-copie-1.jpg   66-bosphore---29-.JPG

Mosquée Ste Sophie                 extrait de l'annuaire ottoman                  Le pont Europe-Asie sur le Bosphore    

La Grande Rue de Péra est à ce jour l'Avenue Istiklal, la plus grande rue commerçante, européenne et moderne de la ville cosmopolite d'Istanbul, comparable aux Champs Elysées à Paris  :

"la grande rue de Péra rebaptisée aujourd'hui "avenue Istiklal" après l'instauration de la République, au coeur de l'actuel Beyoglu, était quasiment identique en 1843. C'est l'une des plus célèbre avenues de la ville, groupant des ambassades et de magnifiques façades du XIXè.

Nerval compare cette rue à Paris "des boutiques brillantes de marchands de mode, de bijoutiers, de confiseurs et de lingers,  des hôtels français et anglais..."

Istikal--17-.JPG    istikal---4-.JPG    istikal---5-.JPG  Taksim--6-.JPG

et voici l'adresse figurant sur l'annuaire de 1891 où Véréna était modiste au N° 193, ce qui correspond aux trois boutiques du rez-de-chaussée :

  Istikal--6-.JPG   istikal-Latour--6-.JPG   istikal-Latour--5-.JPG

                     Istikal--8--copie-1.JPG             Istikal--7-.JPG

Selon des échanges avec d'autres généalogistes travaillant au consulat de France d'Istanbul, Léon François Ferdinand LATOUR né en 1818 à Paris aurait quitté la France vers 1850 de Marseille, il est négociant.

Ses parents sont Jean-Jacques Latour et Magdeleine Thérèse Harley

Ses frères et soeurs : Palmire (épouse Wargny), Pierre Jules (épouse Josephine Ray) et Eléonore Marie (épouse Ballé Armand)

Il se marie en janvier 1856 à Istanbul avec Véréna Isler, ils auront quatre enfants tous nés dans cette ville d' Istanbul :

- Jules Léon Joseph né le 18.03.1850 *, baptisé à St Benoît de Galata. Négociant de Marseille, épouse Marie-Sophie Venel le 22.8.1874 à Constantinople :

           - une fille Berthe née le 22.11.1880-déc. 10.01.1883. 

           - un fils Robert Philippe Emile né en Turquie d'Asie Mineure à Mamouret ul Aziz le 18 mars 1885, déclaré par ses parents plus tard à Constantinople, le père demeurant à Angora en tant qu'Agent de la Régie ottomane des Tabacs n'ayant pu le déclarer plus tôt à cause de l'éloignement de son poste consulaire.

- Félix Alexandre né le 14.12.1857 Chapelier épouse Augustine Hattet le 27.09.1884 à Paris IIè

- Ulysse le 15.04.1860 (mon aïeul) imprimeur; épouse Edwige Victorine Hugnin le 21.04.1886 à Paris XVIIIè, son père Charles Victor Hugnin est typographe et  son frère Alcide est lithographe.

- Véréna Emilie le 17.08.1867

* Il est fort  probable que ce soit 1856, un "6" pris pour un "0" sur des actes rédigés de plus en latin, car à son baptème, les parents sont mariés. Erreur de retranscrption ?

A ce jour, grâce à un généalogiste, je connais les parents de Véréna Isler :

son père : Hans Ulrich Isler  Baptisé 30.07.1783 Rikon(cant. Illnau) +Winterthur 12.12.1858

sa mère : Katharina Margaretha Völlmi  °Arisdorf (Cant. Bâle Campagne)+ Winterthur

 

Quant à Véréna Isler, elle est originaire de Rikon (commune d'Illnau-Effretikon). Sa famille est inscrite au registre des familles d'Illnau 1758-1820 (arch.cantonales de Zürich E III 60.20) aux pages 800-801. Pour ce qui est de Verena nous trouvons les données suivantes : née le 23.12.1823, baptisée le 28.12.1823, confirmation en 1840. Annotation : "à Constantinople en 1855".

 

Dans le registre, il est fait mention d'un séjour à Constantinople d'un frère et d'une soeur :

 - Barbara Isler, née 10.07.1837, confirmation Pâques 1854, à Constantinople en 1856. Mariage en août 1857 à Lichtensteig, canton de St-Gall
- Hans Heinrich Isler, né à Winterthur 7.5.1841, confirmation Pâques 1857, annoté à Constantinople en 1857.

Véréna, épouse Latour, est restée à Istanbul après le décès de son époux à Nice en 1883. En 1886, lorsque son fils Ulysse se marie à Paris, il est mentionné qu'elle a 65 ans sur l'acte de consentement au mariage. En fait elle a 63 ans. J'ai retrouvé son décès le 25.12.1901 a 79 ans, grâce aux archives ANOM, à Bône en Algérie ou elle avait rejoint son fils Félix, chapelier..

    69.-bosphore--13-.JPG      35-bosphore.JPG     42-bosphore-dolma-palace-copie-1.JPG

                     Les rives du Bosphore                                                      le Dolma Palace

Tout contact ou renseignement concernant  ces aîeux me serait précieux, les noms propres concernés sont Latour, Hugnin, Venel, Ballé mais aussi Kagi, Piget, Hattet, Wargny, Ray et biensûr Isler.

merci

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   la tour Galata           Maisons en bois du Bosphore            Mosquée de Soliman                 le pont Asie-Europe

 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 10:20

Caux est sité en 1162 dans le diplôme du Roi Louis VII le Jeune, en faveur de l'église de Lodève et de l'évêque Gaucelm de Lodève.

Retranscrit d'après L'inventaire de Briçonnet (évêque de Lodève) rédigé en 1498, 

dans l'Histoire de la ville de Lodève d'Ernest Martin,

dans Annales de la ville de Lodèvede l'abbé J. Rouquette.

Caux, village circulaire de l'Herault, son petit patrimoine
Caux, village circulaire de l'Herault, son petit patrimoine

Invitation à découvrir Caux, ce village de l'hérault et du Piscénois où les habitants s'appellent les Caussinards.

Après une présentation générale, suivra la découverte du "petit patrimoine" du village encore observable à ce jour.

un lien vers le site de l'association des "Amis du clocher et du patrimoine de Caux" http://lesamisduclocherdecaux.wifeo.com/

Situation

Le village est situé à 25 km de la Méditerranée, derrière lui les contreforts du Larzac et le Massif du Caroux au nord ouest, tous deux royaumes merveilleux pour les randonneurs.

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 DSCN0677.JPG   figues de barbarie 2  caux jardin 2 peyreficade aloes  causse Vailhan (4)  DSCN0678

Caux se trouve à 6 km au nord de Pézenas. Il est dit village  "circulaire" car il s'organisait autour d'un château, de ses remparts et de ses 5 portes. Le château médiéval de Caux est resté longtemps catholique. Ce sont les huguenots et les brigants qui, par ruse en 1579, entrèrent dans le village et le pillèrent. Il ne reste que quelques murs d'enceinte et intérieurs et des portes.

                   caux coquelicots (5)-copie-1       DSC01299.JPG

Un peu d'Histoire...

Nous sommes ici sur une terre de passage. La région sous influence ibère et grecque vit s'installer les Celtes, plus les Volques Tectosages venus de Bohême, à la fin du IVé  avt JC. Au 1er siècle avt JC, la région devient colonnie romaine  sous le nom de Narbonnaise.

            menhir redecoupé                poterie-romaine.jpg

                     Menhir (3500 à 2000 avt JC)                        Poterie romaine ou dolium ( II au IV" ap. JC)

Envahit par les barbares (vendales et Wisigoths) la région devient terre Wisigothe en 430. Les rois wisigoths installèrent 7 évêchés, d'où la Septimanie. Puis les Rois Francs s'emparèrent de la Septimanie qui cependant reste wisigothe jusqu'aux invasions arabes. En 759, la région est rattachée au royaume franc de Pépin le Bref. C'est en 778 que Charlemagne Roi des Francs et des Lombards crée le royaume d'Aquitaine.

Au XIIè  se développe le Catharisme, c'est la guerre des albigeois, l'armée des croisés envahit la région. Les commanderies templières sont présentes sur le Larzac jusqu'à Pezenas.

Il y a longtemps ... quand les volcans crachaient

La région compte en amont de nombreux volcans. Les coulées de lave basaltique du volcan des Baumes au nord de Caux ont entouré le village situé sur une petite hauteur.

     DSCN1154.JPG       peridotite-basalte-olivine-blog.JPG  

                      Au loin, la masse sombre                                     Bombe volcanique et péridotites

                         le volcan des Baumes                                              aux cristaux verts d'olivine                 

Le basalte, roche très dure est utilisé dans la construction depuis les Gaulois, il est très présent dans le village.

                          DSC01439.JPG        DSC01444

                            le basalte dans les fortifications                  Ruelle du centre historique

DSC01419.JPG  DSC01420.JPG  DSC01432-copie-1.JPG

  le basalte des marches de porte             le basalte des trottoirs                  le basalte des bornes de rue

DSC01423

DSC01421

Les remparts de l'enceinte médiévale de l'ancien château sont encore visibles. Leur largeur est impressionnante. A cet endroit des vestiges, se trouvait un puits et des abreuvoirs ("agier" en occitant). Problablement à l'origine du nom de la rue "du Puits Allier".

Il parait que chaque vieilles maisons de Caux avaient son puits...

DSC01418

 

 

 

 

 

 

 

 Le centre historique...

DSCN1349 DSC01473.JPG  DSC01446.JPG

                   La rue de la Foire                    Le clocher-porche gothique                       Le puits du XVè

    DSC01459.JPG      DSCN1348.JPG        DSCN1347-copie-1.JPG

Fenêtre Renaissance Espagnole    les ruelles médiévales      Une des 5 portes de l'enceinte

    DSC01443.JPG      DSC01449.JPG       DSC01479.JPG

          Porte nord de l'église                   Porche de la cour de                    Conservation d'une

          St Germain-St Protais                     justice au M-Age                             ancienne porte

   DSC01466.JPG   DSC01433.JPG  DSC01462.JPG

                                                    les belles portes XIXè et début XXè

       DSC01619.JPG      DSC01616.JPG

                                                                            linteaux

Détails du  petit patrimoine  

   DSC01467.JPG     DSC01469.JPG     DSC01472.JPG    gratte-pieds.jpg

                                                                      les gratte-pieds

  DSC01453.JPG    DSC01451.JPG  DSC01612.JPG

           Espagnolette                              Initiales frontales                          arrêt de volet

DSC01481.JPG  statue.jpg  DSC01461.JPG

         "ils m'ont choisi pour gardien" Qui est-ce ?                             Croix - rue de l'Eglise

les heurtoirs

ZL-caux-1-lion.JPG  DSC01434.JPG  DSC01431.JPG  DSC01435.JPG

           Zoomorphe                Antropomorphe                main à la pomme                "gibecière"

 gargouille-gouttiere-caux---3-.JPG   DSC01471.JPG   DSC01608.JPG    DSC01457.JPG

gouttière "dauphin" XIXè       initiale bas de mur               poignée XIXè                  "écorche chat"

                                                    Sans-titre.jpg

                                         détail non élucidé : un coq, un ange et un cheval blanc (rue de l'évêché)

Hypothèse : un fil conducteur relie les trois représentations, il est de connotation chrétienne. Le coq est le symbole du jour nouveau pour le chrétien. L'ange : au M-âge, "le coq qui chante annonce l'ange et appelle à la prière". Le cheval blanc (avec ses attributs) mais sans cavalier peut être aussi celui du sauveur ou du prophète. à méditer...

   DSC01615.JPG      DSC01447.JPG      DSC01468.JPG      DSC01477.JPG

Quelques fontaines

  DSC01454.JPG   DSC01474.JPG   DSC01430.JPG   Rue-de-la-Fontaine-copie-1.JPG

  Place de l' église Fontaine et sa calade             Place Basse                  Rue de la Fontaine

       Les alentours du village 

                ancienne-gare-1.jpg    DSCN1371.JPG

                                    L'ancienne gare                                               Le vieux moulin

        DSCN2323.JPG                   fours-a-chaux-.-janvier-09-006.jpg         

La capitelle, construction de pierres sèches        Le four à chaux du hameau de Sallèles XVIII et XIXé

- Les capitelles (ici avec voûte à encorbellement et fenestrons) sont nombreuses. Les agriculteurs aux XVIII et XIXè dépierraient les sols et construisaient des abris avec les pierres récupérées.

A l'intérieur, peuvent se trouver un banc, une niche ou une pierre saillante pour morte-manteau.

- Le four à chaux produit la chaux agricole (bouillie bordelaise). Il nécessite du basalte qui résiste aux hautes températures, du calcaire lacustre, du bois et du charbon.

Tous ces éléments sont réunis autour de Caux : la calcaire, le charbon et le basalte.

DSCN2030.JPG      DSC01590.JPG

     Calcaire sédimentaire (huitres fossiles)                 Fossiles de végétaux des mines de charbon de Neffiès

                                                    font.des-chartreux-caux.JPG

                              La fontaine des Chartreux sur la route du Monastère de Mougères

caux insolite 3 borne-copie-1        puits Noria caux     mazet-caux-1634--6-.JPG

La borne Michelin (1930-1971)   La Noria (mot arabe) machine hydraulique   Vieux mazet (XVIIè) -1684

Quelques croix de chemin...

DSCN2479.JPG   DSCN2007.JPG  croix caux 1651

    La croix de Loupio (du loup)                     la Croix Pascal (1837)                         La croix Nicolas (1651)

 

     blog en cours...

 

 

 

 

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 17:38

à Jacky
Neptune

Dans la démesure de tes bleus et l'abysse de tes profondeurs s'affrontent des démons capricieux pourtant nos lointains géniteurs... Des fonds froids et du noir néant jaillit l'opportune lame d'argent, le rouleau d'écume galopeur propulsa Neptune le sauveur. Vers la rive, les flots véronèse, le corps de l'inconscient portèrent Au loin, disparu l'outremer. Dans la clarté et la lumière que la tiédeur des cieux apaise un coeur sauvé effleure la terre.

à Jacky
La poupée et le poète

( façon fable XVIIè)

Une poupée par un poète attirée,

se laissa fleurette conter :

Jolie Poupée, mon Amour

je suis à toi pour toujours

jolie Poupée retrouvée

pour la vie je veux t’aimer

La Poupée séduite par tant de passion

se dit : faisons exception,

Pourquoi ne pas essayer ?

jamais je ne pourrai espérer

un amour plus démesuré

il faut l’aventure tenter

La belle à ses ardeurs alors acquiesça

Un chant pour elle il composa

sa présence mille fois il rappela

son attente et son amour il imposa

et ce qui du arriver arriva

sous le poids la poupée étouffa !

Jolie Poupée, mon amour

je ne peux vivre sans toi

jolie poupée, aimes moi

tu es à moi pour toujours

la belle prit peur de cet amour déraisonné

elle se sentait emprisonnée

afin de rassembler ses esprits

une pause elle demanda

mais sourd le poète ne l’entendit

Alors un trève elle imposa

Jolie Poupée….

La fin de cette histoire mes amis fût ainsi

le poète avec une larme lui dit :

ma belle c’est tout ou rien

si je pars je ne reviens !

pendant des mois un silence suivit

et la poupée un jour comprit

le grand amour il ne faut ignorer

ni à côté de lui passer

mais pour qu’il mène loin,

fuyons les poètes manichéens.

à Jacky
Amour d'enfance

(en acrostiche) La plage, le vent et les sentiments Ensorcèlent les sens des adolescents Comme le chant de la sirène Hante les souvenirs du naufragé, A l’aube de nos soixantaines N’écoutant que ton âme troublée Tu m’offris ton cœur et tes espoirs, Des baisers et une nouvelle histoire. Et les enfants devinrent amants… Maintes fois ta flamme tu me déclaras A moi la muse de tes 15 ans... Romantique, un chant tu composas Idylle d'amour et de passion En rimant l’anagramme de mon prénom.

à Jacky

L'Amour déraciné

Il y avait je m'en souviens un lien profond né du passé berçant nos coeurs entrelacés liant nos vies et nos destins

des rires, regards et des espoirs emportés par le souffle d'un soir semblant dans le temps perdus et pour des années disparus

mais d'un vent de sable ou d'automne une racine, comme un bois flottant, ressurgit de la tempête des ans

âme blanche, blessée, torturée à mes pieds elle vint s'échouer... lourd le silence du glas qui sonne.

à François

Des fois on rencontre quelqu’un qui en 5 mn vous gâche la journée

et d’autres que l’on aurait voulu garder très longtemps

Si je pouvais remonter le temps autrement qu’avec des fleurs chaque année

je lui dirais qu’il était le bienvenu dans mon présent

Que je l’ai apprécié pour sa gentillesse et sa culture

pour sa présence et sa faculté à rendre les choses pures

Je l’ai aimé cet homme, avec lui tout était facile

il voyageait loin, de la Guyanne à l’océan indien

de l’Amazonie aux lointaines îles

ses silences le rendaient désirable et son vécu serein

ni chantage ni jalousie, nos vies se partageaient en l’instant

ni prévisions, ni projets mais des surprises et des sourires

que l’on cultivait avec un doux plaisir et sans rien dire

C’était pour moi le meilleur des amants

Lettre à François

 

Lundi soir, le 19 mars 2007

Je ne sais si ces choses se disent. Il est plus d’une heure du matin, je n’arrive pas à dormir, je me tourne et me retourne dans mon lit. Aucune position ne me convient si ce n’est celle que j’aimerais avoir avec toi, à l’instant.

Des moments agréables que l’on aurait du, pu, provoquer plus souvent. J’aime tes exigences un peu « brutes » parfois qui me font sourire et rire aussi. J’aime me laisser aller avec toi parce que c’est simple, que je ne pense plus à rien que profiter pleinement.

J’aime t’avoir au fond de mon ventre et que cette onde magique m’envahisse… C’est une douce vague de petites étincelles qui se propage en ondes régulières. Je suis dans un autre monde, loin de tout, même de toi. Mon corps apprécie, ma tête est vide, je n’entends plus rien et me laisse porter…

Un homme sait-il cela ?

Merci

 

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Réflexions Sur L'art ...

  • : Le blog de heurtoirslanguedociens.over-blog.com
  • : Un 3ème livre sur la poésie, avec les "effroyables complaintes du XIXe siècle" mais ausi des réflexions et études personnelles en particulier sur l'Art, la généalogie, le patrimoine, la numismatique, la poésie ... toujours curieuse de patrimoine et d'histoire ...
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  • Autodidacte curieuse d'Histoire et de Patrimoine, d'Art, de symbolisme lié à notre culture. Plusieurs modules à l'Université Lumière LYON II : Le Moyen-Âge; écritures anciennes, les grands décors peints du XVIIè, Vermeer, Médicis... un livre publié : "le symbolisme des heurtoirs populaires languedoc
Plusieurs livres sur le patrimoine de l'Hérault :
- L symbolisme des heurtoirs populaires languedociens
- Un castrum de l'an mil
- Les effroyables complaintes du XIXe siècle, ou Pomarèdes le brigand de l'Hérault
- La légende des sept vaillants.
  • Autodidacte curieuse d'Histoire et de Patrimoine, d'Art, de symbolisme lié à notre culture. Plusieurs modules à l'Université Lumière LYON II : Le Moyen-Âge; écritures anciennes, les grands décors peints du XVIIè, Vermeer, Médicis... un livre publié : "le symbolisme des heurtoirs populaires languedoc Plusieurs livres sur le patrimoine de l'Hérault : - L symbolisme des heurtoirs populaires languedociens - Un castrum de l'an mil - Les effroyables complaintes du XIXe siècle, ou Pomarèdes le brigand de l'Hérault - La légende des sept vaillants.

Marie-Christine Matray (Yvanès)

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