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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 18:11
Cette étude personnelle porte sur le graphisme du denier Melgorien appelé aussi denier de Melgueil, sol melgorien ou monnayage des Evèques de Maguelonne. Elle aidera à lire et expliquer cette légende dite "dégénérée" et à étudier une lettre en particulier, le S.
Une invitation aussi à recueillir les avis d'historiens et numismates spécialistes des monnaies féodales en ce qui concerne un fragment de monnaie trouvé au nord de Beziers et difficilement identifiable...

les sources :

- le "nouveau manuel complet de numismatique du Moyen-âge et moderne" de A. de Barthélémy

- les "mémoires sur les anciennes monnaies seigneuriales de Melgueil et de Montpellier"

- le "traité des monnaies des prélats et barons de France" de Tobiesen Duby

- "les monnaies féodales" de Justin Poey d'Avant

- "description des monnaies féodales françaises" de P. d'Avant

- les "publications de la société archéologiques de Montpellier"

- "l'art de vérifier les dates des faits historiques" de F. Clément

- "les monnaies féodales" Clairand-Prieur.

- le site de numismatique cgb.fr link

- le site de numismatique "sacramoneta" link

- le site Monnaie féodale d'Oc link

Fragment de pièce d'argent trouvé en terre Languedocienne, à 40 km au nord de Béziers :

              DSC01650.JPG        DSC01873.JPG

De suite de conclure à un denier de Melgueil. Mais voici ci-dessous un denier de Melgueil comme il est connu des numismates du Languedoc. Il y a des différences flagrantes.

                                1.denier_17-9mm_0-97g_b.JPG    1.denier_17-9mm_0-97g_a-1.JPG

                                                          Denier melgorien argent 17,9mm 0,97g

Le revers : quatre annelets et la légende N A I D O N A, seul le cercle extérieur est de grènetis

L'avers : une croix composée d'une fasce (pointée) et deux mitres, le légende I A I M V N O S, seul le cercle extérieur en grènetis

La ressemblance évidente est la croix caractéristique de la monnaie melgorienne : une fasce (ou pâle) et deux étendards (ou mitres) et le besant.(monnaie d'or de Byzance introduite en occident à la période des croisade, voir lien link)

Les différences: ce n'est pas un fragile billon qui se plie facilement (alliage d'argent et de cuivre) mais du bon argent brillant à la patine noire. Le cercle intérieur est de grènetis et non lisse. Et même si le revers est quelque peu brouillé, on distingue une croix et au moins un annelet.

Le fragment laisse présumer un diamètre de plus de 20mm. L'écriture apparemment n'est pas dégénérée mais le "S" est couché.

"La monnaie de melgueil est l'une des monnaies les plus célèbres et des plus utilisées dans le Languedoc médiéval. " (Voir le site Sacra-Moneta link)

L'historien Justin Poey d'Avant dans son livre  "les monnaies féodales de France" (1860) que l'on considère comme la bible des numismates en monnaie médiévale, écrit que cette monnaie est mentionnée dès 949 dans une charte et "l'on suppose que la première émission a du devancer cette date d'assez loin".

Ce livre est en ligne, "les monnaies féodales de Poey d'Avant" link

Tous les historiens sont d'accord pour dire que le système monétaire du IX eu XIV donne 'l'impression d'un inextricable désordre"  d'ailleurs monnaies royale et féodales circulaient en même temps...                         

Avant d'aller plus loin, un petit résumé sur l'histoire de Maguelonne, le comté de Melgueil et sa monnaie : :

 

Maguelonne :

La fondation de Maguelonne remonte à la domination wisigothe.Son évêché date du milieu VIè (550). Les Sarrasins en furent chassés par Charles Martel et la ville fût ruinée en 737. Ses évêques se réfugièrent dans une bourgade voisine du nom de Substantion (supposée aujourd'hui Castelnau le Lez). Les romains l'avaient ainsi nommée Sextantio pour être la sixième station relai, depuis les Pyrénées, sur la voie Domitia.

Maguelonne, autrefois une île dans des étangs, est devenue Mauguio aujourd'hui, une commune proche de Montpellier en Languedoc-Roussilon et Substantionn n'existe plus. Justin  Poey d'Avamelgueil de Susbtantion (de Poey d'avant)nt présente dans son étude un exemplaire de la monnaie frappée à Substantion, ceci en accord avec l'historien Duby (et en désaccord avec M. de Barthélémy qui l'attribue à l'abbaye de Ste Marie de Saintes).

"Les comtes de Melgueil avaient un atelier de frappe à Substantion".

Le revers porte deux annelets et deux croissants.La légende : CTVSII CAITILLIS (d'où l'hypothèse de Castelnau)

L'avers, la croix cantonnée d'un besant.  La légende : SVCTANTIAI

(La croix n'a pas le pâle et les mitres,le cercle intérieur est de grènetis) 

Les évèques restèrent trois siècles à Substantion et Maguelonne devint un tas de ruines dans les étangs. Les comtes de Substantion prirent le titre de comte de Melgueil.

En 1040, l'évêque Arnaud 1er (Sixième évèque de Maguelonne) décide de réintégrer Maguelonne et de rebâtir l'évêché. Un pont en bois d'un kilomètre est construit entre l'île et la terre. La ville fortifiée devient siège épiscopal et sa cathédrale la deuxième après Rome. Jusqu'en 1500, on l'appellera l'île des évêques.

Maguelonne rayonne et son port rivalise avec Marseille alors que Agde et Narbonne déclinent. C'est un grand port de pêche, principalement pour le thon et la sardine.

A la fin du XIIIè, Pierre d'Aragon possède le Roussillon, la Catalogne et le Languedoc. Son fils Jaime 1er, roi d'Aragon en 1214, est aussi seigneur de Montpellier de part sa mère Marie de Montpellier.

En 1536, Montpellier, la cité voisine en plein essor recueille l'évêché. Les guerres de religion vont porter un coup à Maguelonne, les  protestants s'y réfugient en 1562 et Richelieu ordonne son démantèlement.

 

  Le comté de Melgueil :

Le comté de Melgueil était l'ancien comté de Maguelonne avant que les comtes n'abandonnent  l'île à l'arrivée de Charles Martel en 737 pour Substantion. Les comtes de Substantion prirent le titre de comtes de Melgueil du nom d'un château "Melgorium" situé sur un étang communiquant avec Maguelonne. Bernard 1er était comte de Melgueil et de Substantion. Le comté avait le privilège de frappe de la monnaie melgorienne.

En 1172, le comté de Melgueil passe à la maison de Toulouse.

En 1211,  lorsque Raymond VI, Comte de Toulouse, prend parti pour l'hérésie albigeoise, le Pape Innocent III confisque le comté de Melgueil et en avril 1215 (date de la bulle pontificale) le place sous suzeraineté de l'évêque de Maguelonne, Guillaume d'Autignac.

Désormais les  évêques prennent le privilège de frappe de la monnaie jusqu'au milieu XIVè. Au traité de Meaux en 1229, curieusement les terres de Raymond VII reviennent au roi de France, Saint Louis, sauf les terres de Melgueil et l'évêché qui restent au pape.

 

La monnaie de Melgueil

Sa création vient de l'affaiblissement du pouvoir central carolingien qui possédait l'exclusivité royale en matière monétaire. Aux IX-Xè, les comtes auparavant nommés par le pouvoir central, se sont rendus indépendants en usurpant le droit de battre monnaie en leur nom. Ils choisirent les types de monnaies ayant le plus de crédit auprès du peuple, et donnèrent aux lettres un aspect indéchiffrable (P. d'Avant) d'où le qualificatif de légende dégénérée ou barbare .

La monnaie de Melgueil est l'une des plus célèbres monnaie féodale du Languedoc avec grand succès au XII et XIIIès. Elle est émise en grande quantité et son poids et son titre ont plusieurs fois été modifiés. Sa zone d'utilisation va d'Avignon, Mendes, Rodez, Cahors, Toulouse, Perpignan, Montpellier et Arles.

Comme les autres monnaies féodales d'argent, elle appartient au système monétaire du denier hérité des romains. Les carolingiens avaient abandonné la frappe de l'or des Mérovingiens. 

Son privilège de frappe est difficile à reconstitué, tant les concessions de frappes sont nombreuses et les ateliers différents. Les évêques vendirent une partie de leur droit de frappe aux seigneurs et consuls de Montpellier début XIII (Barthélémy).

1215, le monnayage comtal devient épiscopal. Aucun évèque de Maguelonne n'a inscrit son nom sur la monnaie (Poey d'Avant)

1272,  Montpellier est devenue propriété des rois de Majorque et d'Aragon. Jaimes 1er, seigneur de Montpellier et roi d'Aragon, fils de Pierre d'Aragon, donne le droit de frapper monnaie aux armoiries de la ville et au nom du roi, c'est le "gros montpellierain" frappé en 1273. Jaimes III revendit la ville en 1343 au roi de France Philippe de Valois. 

La monnaie meurt à la fin du régime carolingien,  le pouvoir central capétien récupère peu à peu le droit de battre monnaie.

En 1292, Philippe le Bel restreint au diocèse le cours de la monnaie et  plus tard Philippe le long réserve au roi de France, seul, le droit de battre monnaie dans la baronnie de Montpellier. La monnaie sombre au profit de la monnaie royale et devant l'unification monétaire du royaume.

L'histoire du graphisme de Melgueil

Le graphisme de type royal carolingien est la croix chrétienne légèrement pattée avec le nom du roi à l'avers, au revers le lieu et quelque fois un monogramme.

Charlemagne apporta à la monnaie un graphisme plus artistique et des lettres mieux formées.

                                         CHARLES.jpg            CHARLES chauve                    

                                                                Denier de Charles le chauve

Pour l'historien M. de Barthelemy, les comtes de Narbonne (en particulier Milon vicomte amovible) adoptèrent les types de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve (ci-dessus) jusqu'au Xès et frappèrent monnaie à leur nom. 

A Narbonne, c'est le type de Toulouse qui est adopté mais la substitution est progressive et les deux monnaies se côtoient dès le Xès (B. Fillon) jusqu'au XIè où il semble se stabiliser.

                                        bfe 269523 R 1ernarbonne cgb

                                                        Denier de Raymond 1er de Narbone

Le denier de Raymond 1er de Narbonne pourrait avoir servi  de prototype à la monnaie de Melgueil puisque l'on retrouve  Narbonne et  Raymond, la croix avec un besant et les annelets. Il s'agit d'une reprise de monnaie car la monnaie de Melgueil n'a jamais eu d'atelier à Narbonne.

Le personnage de Raymond n'a pas été clairement identifié et selon les historiens, il pourrait s'agir de  Raymond 1er Vicomte de Narbonne ou Guillaume-Raymond, premier évèque-comte de Melgueil ( M. de Barthelemy). Le mystère subsiste à ce jour.

A la fin du XIès le graphisme de la monnaie est stabilisé. Les ateliers improvisés sont souvent précaires à cette période et les frappes rudimentaires. Les légendes sont dégénérées et varient très peu.

On peut lire à l'avers:  RIMVNDS, RAIMVNO ou ici IAMVNOS et pour Narbonne : NARBONVS, NARBONA, NAIOBONA ou ici NAIDONA.

Certains spécialistes parlent de légendes fantaisistes, que l'on n'identifie pas et que l'on pense totalement inventées. 

Les légendes barbares ou dégénérées

                  Graphisme-et-legende-copie-1.jpg

 

Pour Poey d'Avant, c'est clair,  il faut distinguer la monnaie des comtes de Melgueil de la monnaie  des évêques de Maguelonne

"il y a lieu à établir une séparation assez bien tranchée entre les monnaies frappées par les comtes de Melgueil et celles qui appartiennent aux évêques"

Selon lui les modifications ont été apportées après le passage de prilivilège des comtes aux évèques dès 1211.

"A Maguelonne, toujours selon moi, l'emprunte ne fut pas d'abord sensiblement modifiée. Ce ne fut que plus tard que la croix fut convertie en pâle, accosté au milieu de deux pennons. Plus tard encore ces deux derniers signes eurent la pointe émoussée"  "les caractères qui composent les légende ont cette forme étrange que nous avons vue sur un denier de Béziers"

Extrait de son livre "les monnaies féodales"où il explique :

les "Melgueil"  :

Revers à quatre annelets mais à  l'avers la croix n'est pas la fasce et les mitres mais pattée dite de Toulouse (occitane voir le lien link) :

poey-d-avant-Raimunos.jpg   Poey-d-Avant-Melgueil-15-Raimunos--.jpg  Poey-d-Avant-Melgueil-16.jpg

         RAIMVNOS       NARBONVS                       RAIMVNOS   NARBONA                   IAMVNOS     NARBONA

les Maguelonnes : Le revers a les annelets et l'avers la fasce (ou pâle) et les mitres(ou étendards)

poey-d-avant-Mel-Maguelonne-17-IAMVNOS.jpg  poey-d-avant-Mel-maguelonne-19-Raimvnos.jpg

            IAMVNOS                              NAIDONA                                        RAIMVNOS                            NARBONA

DSC01650

Si l'on valide la théorie de Poey d'Avant, le denier d'argent trouvé serait un prototype de la Maguelonne.

Prototype par la qualité de l'argent (la maguelonne est un billon) les grènetis du cercle intérieur comme le type carolingiens, les lettres peu ou pas dégénérées avec le S couché.

Les Maguelonnes auront plus tard ce "S" très particulier, souvent divisé en deux parties.

Certains numismates distinguent des étendards puis des mitres plus ou moins bombées. 

 

La transformation du "S"

Ce qui m'interpelle le plus est la transformation progressive du "S" et en particulier lors du changement de légende dès 1211.(Poey d'Avant)

transformation-S---1-charles-le-chauve.jpg transformation-S---2--Raimundus-.jpg transformation-S---3-couche-maguelone--a-identif-copie-1.jpg melgueil-poisson-oeil.jpg poissons-degenere-1-copie-1.jpg

Charles le Ch.   Raimundus   Maguelonne Evêques Maguelonne des Evêques   Maguelonne des Evêques

S droit                 S droit             S couché                         S en poisson (oeil)               S en poisson dégénéré

et grènetis         et grènetis     et grènetis                       cercle lisse                             cercle lisse

                                                            DSC02331

                          Quand le "S" droit se scinde, déjà l'ébauche du "S" de Melgueil apparait

Sur les deniers du type carolingien, le "S" est droit ( Charles le chauve ci-dessus), il apparaît couché sur la monnaie de Melgueil (exemplaires de Poey d'Avant) et le plus souvent en deux fragments séparés sur la maguelonne épiscopale.

Après la cassure du "S", apparaissent deux fragments au graphisme particulièrement identifiable sur certains exemplaires. 

poissons-melgueil-3.jpg     poisson-degenere-3-copie-1.jpg       poissons-melgueil-bis-net.jpg    melgueil poisson oeil   

 

Il est évident que ce type de "S" représente dans sa partie supérieure un poisson,  la partie inférieure restant  toujours très effilée.

Sur le premier, se distinguent les nageoires pectorale et anale, la nageoire caudale très échancrée rappelle celle de certains poissons (le thon?)

                                                     melgueil-poisson-oeil-copie-1.jpg

Sur le deuxième graphisme, l'oeil et sa pupille sont  bien visibles, la bouche grande ouverte, la queue très échancrée.

Ci-dessous, des modèles de poisson dégénéré :

  poisson-degenere-3.jpg      poisson-degenere-2.jpg   poissons-degenere-1.jpg   IAMUNOS-detail-poisson-degenere.jpg        

C'est sur les maguelonnes des Évêques que le "S" se transforme, il devient  un poisson, plus ou moins bien identifiable. Cela n'est pas sans rappeler le symbole chrétien de l'idéogramme ICHTUS "Jésus Christ fils de Dieu, sauveur". Le poisson  est le symbole christologique du repas eucharistique. Dans les catacombes, les poissons sont un signe de reconnaissance chrétien. 

Faut-il y voir une volonté de l'épiscopat au changement de frappe ?

Est-ce une pure fantaisie de monnayeur ?

Double symbole, chrétien mais aussi de l'important port de pêche qu'est devenu Maguelonne au XIè et XIIè.

 

Peut-on conclure que le graphisme identifiable s'est dégénéré et que selon la rigueur des ateliers et des monnayeurs, le dessin initial n'a pas toujours bien été compris et reproduit ?

"Il existait d'importantes variations dans la frappe des monnaies sorties d'un même atelier et à plus fortes raisons entre des deniers battus dans des ateliers différents" (Sacramoneta) 

A ce jour, je regarde la monnaie de Melgueil avec une attention particulière pour ce "s", sa teneur en argent et les grènetis. Cette monnaie si répandue dans le Languedoc des XIè et XIIè semble garder encore quelques mystères.

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Marie-Christine Matray (Yvanès)

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