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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:57

Au bas de la rue de l'Evêché à Caux, petit village de l'Hérault, il reste sur un mur à l'emplacement comparable à celui d'une plaque de rue, trois anciens carreaux que l'on pense en faïence du XVIè et qui seraient attribués au potier Pierre Estève de Pézenas du XVè siècle, d'après les études de la DRAC. Ces carreaux interpellent les promeneurs lqui les regardent avec curiosité. Cette rue de l'Evêché monte droit à l'église de St Germain-St Protais, située dans le centre historique..

                                   rue de l'Evêché              rue-de-l-veche-panneau.JPG

Mais que veulent dire ces trois carreaux ? Ont-ils fait partie d'un ensemble ou n'ont-ils toujours été que trois ? Leur énigme n'est pas vraiment élucidée...

En regardant bien, il semble qu'il y ait un fil conducteur dans les symboles de cette petite frise ? Une frise de trois... comme la trinité ?

              Trois-carreaux---Caux.jpg

 

- le premier carreaux représente un coq coloré de fière allure, tourné  vers la gauche, regardant vers l'église, le bec ouvert, il chante.

- le deuxième : une tête d'ange reconnaissable à ses deux ailes, regardant vers la gauche, vers l'église.

- le troisième : un cheval blanc harnaché mais sans cavalier, les pattes levées en diagonale  indiquent un trot. Il chevauche aussi vers la gauche, vers l'église.

Mais qui a-t-il donc à gauche si ce n'est l'imposante église du XIIIè qui domine de toute la hauteur de son clocher-donjon la rue de l'Evêché ... 

Recherchons dans les symboles principalement dans notre culture judéo-chrétienne :

- Le coq, symbole solaire, annonce le lever du soleil. Il représente la résurrection chez les chrétiens. Son chant annonce le jour nouveau comme le chrétien annonce le jour où le Christ reviendra.

- L'ange, ici un "ange de lumière" est un messager du Seigneur. Le protecteur de la vie. 

- Le cheval est un messager aussi, il est blanc c'est un symbole solaire, de pureté. Le cheval blanc dans l'imagerie populaire est le cheval des sauveurs (Henri IV, le Prince charmant...) Mais aussi des prophètes dans notre culture chrétienne, le blanc est la couleur divine associée à Dieu. Jésus Christ est parfois représenté sur un cheval blanc.

 

Ce n'est sans doute pas un hasard si ces trois carreaux placés à l'angle de la rue de l'Evêché et de la circulade des Puits Alliés montrent la montée directe vers l'église.

Les trois représentations regardent vers la gauche, peut-on aller jusqu'à dire que la chronologie de l'ancien testament dans la conception des cathédrales est respectée ?

Que conclure sinon à un message à connotation très probablement chrétienne annoncant la venue du Christ et indiquant "la "maison du Seigneur, notre Sauveur".

C'était juste une idée...d'après une étude de l'iconographie dans l'Art.

 

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 12:07

Voilà, après une traversée du désert dans le sens positif d'absence d'expos et moins d'inspiration, me voilà à nouveau inspirée par la peinture !

Il faut dire que l'écriture de mon premier livre "le symbolisme des heurtoirs populaires languedociens" m'a bien occupée, étude, photos, rédaction, présentation... et promotion !

Attention, pas n'importe quelle peinture, je ne sais pourquoi, est-ce de fréquenter la plage naturiste et de voir de beaux modèles passer ? bref voici les dernières toiles de juillet et août 2013 :

remarque, la présentation overblog coupe les photos, il faut cliquer sur le sujet pour voir la totalité de la toile.

Vos commentaires m'intéressent, n"hésitez pas .

une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...
une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...

une série de nus, des portions de corps avec le travail d'une matière...

Les nouveaux nus de mc Matray
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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 19:41

De même que la peinture change, le dessin lui aussi a évolué;  voici les dernières études d'après des thèmes comme :

- l'argent

- l'alcool

- le jeu

- le sens de la vie

- la Dame à la Licorne

- la crise

- la poésie

Je vous laisse les retrouver ... ?

alcool dessin

dessin l'argent

 

 image licorne

dessin - le jeu image poesieimage-la-crise.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

image sens de la vie

 

 

 

 

 

à suivre

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 17:43

 

herault-Montagnac-Clocher-27x41-copie-1.jpg              couleurs mexicaines blog

    AVANT    (le clocher de Montagnac)          APRES    (couleurs mexicaines)

 

Aller à l'essentiel et prendre du recul est le secret de l'abstrait. Que ce soit un fonctionnement de naissance ou acquis, le résultat est le même, faut- il encore pouvoir y parvenir.

 

J'ai longtemps réfléchi  aux raisons et à la manière de peindre abstrait. Voilà que la lumière s'est faite en quelques heures suite à une conférence sur Nicolas de Staël et tout est devenu clair. Sans doute que j'étais prête au bon moment et que j'ai entendu les phrases qu'il fallait. Toujours est-il qu' à ce jour, je ne trouve plus vraiment d'intérêt à peindre ce que je vois. Le figuratif me semble "désuet" et aussi plus facile car il est basé sur une copie exclusivement (la nature, un portrait...). Je tournais dans un labyrinthe sans fil d'Ariane. Je recommençais toujours le même rituel, avais-je des T.O.C  ?

 

Le cap est passé et l'abstrait est et "fait évoluer dans"  une autre dimension où l'espace est infiniment plus grand et les possibilités sans fin. Ce qui n'est pas négligeable dans ce monde  !

C'est le royaume du spirituel, de l'imaginaire et d'une immense liberté, du jamais atteint autrement dans les formes allégoriques et symboliques du figuratif quel qu'il soit dans l'Histoire de l'Art.

C'est de l'intime aussi mais exprimé en "brouillé" pour les autres, avec une technique à soi.

C'est du brut à l'état pur, sans édulcorant, du ressenti sans la vision.

Qu'il faille décoder pour être compris, je trouve que c'est assez excitant . L'abstrait, c'est un bal masqué ! Qui saura découvrir ?

Pouvoir exprimer ce que l'on veut à l'extrême est une libération émotionnelle très satisfaisante, l'abstrait est un défit !

D'autant plus, si l'on est pas compris, il y a de l'humour dans l'abstrait ! 

Si la réalisation est artistiquement harmonieuse, pourquoi vouloir plus ? La reconnaissance n'est pas la seule motivation de l'art de même que la copie de la réalité..

Attention; arriver là, ne veut pas dire que tout est facile. Il faudra du travail, des idées et de la persévérance pour donner une forme à cette prise de conscience...

Apprendre à s'analyser aussi pour que l'expression artistique "sonne juste",  dans l'esprit de Nicolas Boileau : "ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément"

 

Alors j'explique...

 

Les peintres abstraits ont-ils peint figuratif ?

Picasso, Braque, de Staël... ont ils peint figuratif ?

Pourquoi et comment passe-t-on du figuratif à l'abstrait 

Un enseignant m'a dit "il y a un "truc" pour comprendre, une démarche à faire ...

Est-ce une évolution ?

Monsieur X peint des sous-bois. Depuis 10 ans, M.X peint des sous-bois... Pourquoi ?

Conclusion

Rien n'arrive inopportunément. 

Petites astuces

Plus avec les neurones qu'avec les yeux

 

Réfléchissons...

 

site en cours

 

INTRODUCTION  

D'abord il faut définir "figuratif" et "abstrait" pour partir sur les mêmes bases de réflexion;  Que dit Monsieur Larousse, de l'art, à ce propos :

Figuratif  :  ce dit d'un art qui s'exprime au moyen de la réalité extérieure. En opposition à abstrait ou non-figuratif.

Abstrait : un art qui rejette la représentation du réel tangible, que celui-ci ait été pris comme point de départ et soumis à une opération d'abstraction ou non.

 

Un peu d'Histoire....de l'Art

Jusqu'au XIXè, la peinture figurative domine l'art pictural, Gustave Courbet déclare en 1866  :

"La peinture est un art essentiellement concret et ne peut consister

que dans la représentation des choses réelles et existantes"

Seulement les choses ont changées ...

L'expression abstraite est apparue au XXè s et ce n'est pas un hasard si c'est aussi le siècle de la découverte de la relativité et de la psychanalyse. L'image qui jusque là était une réplique de la réalité prend une autre dimension et devient une affaire personnelle : les choses ne sont pas toujours comme on les avait imaginées et la première évidence n'est pas toujours la réalité. La photographie est une avancée technologique qui se joint à ce mouvement de nouveautés. Elle a une part importante lorsque l'on voit les carrés fragmentés composant  une photo  en très gros plan et le tableau de Cézanne ci-dessous on ne peut que faire un rapprochement...

Voilà ce que découvre l'homme du XXè s.et sa vision du monde va changer.

 

Parce que l'homme découvre l'infiniment grand de l'univers et l'infini petit de l'atome (Einstein), parce que la psychanalyse (Freud) explique la complexité de la pensée et du comportement ; la peinture va s'ouvrir à une nouvelle expression dans  une réalisation ou le réel n'est plus la recherche primordiale.

"De plus en plus, on peint ce que l'on ressent et de la manière que l'on veut."

Si précédemment, la commande était le moteur essentiel du peintre, aujourd'hui celui-ci se réalise seul et s'expose à la vente.

sainte-victoire-lauves.jpg

En architecture, l'Art Nouveau et l'Art Déco ont à leur façon aussi annoncé cette formidable ouverture d'esprit et cette prise de conscience est particulièrement vive après la deuxième guerre mondiale. Le monde a changé, il faut reconstruire.

"En peinture, on a le droit de tout essayer

mais à condition de ne pas recommencer" Picasso 

Les précurseurs :

Tout à commencer vraiment avec les impressionnistes qui se détachent de la forme réelle pour développer l'impression. Puis les fauvistes donnent la priorité à la couleur et les cubistes voient le volume des sujets. Ces priorités mettent le "réel" en arrière plan. Dès le début du XXè, le cubisme exprime cette nouvelle façon d'occuper l'espace pictural. Il bouleverse la perspective, instaure des volumes...Braque, Picasso, Léger... mais le grand annonciateur est surtout Cézanne qui se présente comme peintre - charnière. Cézanne écrit en 1904, après avoir peint  "la montagne Ste Victoire vue des Lauves" ci-contre :"

On n'est ni trop scrupuleux,ni trop sincère, ni trop soumis à la nature ;

mais on est plus ou moins maître de son modèle et surtout de ses moyens d'expression"

"je suis le primitif qu'un nouvel art"

Pus tard, l'abstrait s'affranchira totalement de la réalité visuelle.

Regarder par exemple les oeuvres de Georges Braque (les usines du Rio-Tinto-1910), Fernand Léger (Contraste de formes-1913), Pablo Picasso (le guitariste-1913) ou Juan Gris (Nature morte fruits et mandoline-1919) 

Juan Gris 003

Picasso le guitariste 1910

Braque-1910-les-usines-de-Tinto.jpgFernand-Leger-contraste-de-forme-1913.jpg

Question 1 : Les peintres abstraits ont-ils peint aussi figuratif  ?

Oui, le plus souvent. C'est sans doute parce qu'ils maîtrisaient et validaient ce figuratif qu'ils pouvaient passer à autre chose.

Regardons quelques exemples :

- Braque : un début fauvisme pour aller vers le cubisme.

                      georges-braque-bord-de-mer                      georges-braque-bateau-de-peche             

- Picasso " première communion" - 1895-96, "l'homme au chapeau melon" - 1915 et "jeune fille devant le miroir" - 1932 du cubisme au surréalisme.

           1895 Premiäre communion 5               homme au chapeau melon -1915               jeune fille devant un miroir 1932               

- Nicolas de Staël "portrait de Jeanine" - 1941 et "le parc de Sceaux" - 1952

                                 jeanine41p DE STAEL 1941                       de-stael parc de sceaux 1952     

La meilleure définition de l'abstrait en peinture me semble être celle de Michel Seuphor,  citée dans l'introduction de Michel Ragon de  'l'origine du développement de l'art abstrait" :

 

"J'appelle art abstrait tout art qui ne contient aucun rappel, aucune évocation de la réalité observée, que cette réalité soit ou ne soit pas le point de départ de l'artiste."  

 Cette définition semble plus restrictive que celle du Larousse.

 

Question 2 : Pourquoi et comment passe-t-on du figuratif à l'art abstrait ?

 Si l'on met en parallèle l'évolution de la société du XXè qui découvre de nouvelles perspectives à celle personnelle de l'artiste qui dans sa vie découvre lui aussi de nouveaux horizons et /ou acquière des éléments permettant de changer.

On constate que l'abstrait n'est pas apparu avant le XXè et que sans doute les conditions n'étaient pas réunies avant :

- les découvertes scientifiques ont éveillé les esprits à d'autres dimensions.

- les découvertes psychologiques. L'art devient de plus en plus personnel. On n'exprime sa souffrance, sa révolte, ses peurs et son "moi profond" diront les psychanalystes.

Ce qui peut-être une manifestation d'attente de reconnaissance. On se montre, on s'expose à la critique, sorte de défi et d'affirmation de soi.

- la liberté d'expression tombe les interdits. N'a-t on pas fait mettre des "braghe" (culottes) aux nus de Michel Ange dans le Jugement Dernier de la Chapelle Sixtine au Vatican en 1564, par décret de la congrégation du Concile de Trente parce qu'ils étaient jugés indécents !

N'a-t-on pas mis à l'abri des regards "l'origine du monde " de Courbet en 1866 dans une période de grande rigueur morale et éthique, l'oeuvre fut classée pornographique ! edvard-munch_TheScream-1893.jpg

L'art a souvent été censuré mais le XXè voit une grande liberté d'expression  proche d'une liberté des moeurs. Bien sûr les culottes sont restées aux personnages du Jugement Dernier mais le tableau de Courbet n'a plus de cache au Musée d'Orsay.

A ce jour, cette libéralisation s'exprime dans tous les arts et les moyens pour  s'exprimer sont infinis .

- la maturité de l'artiste. Pour avancer tant artistiquement que dans son fonctionnement en général, il faut valider le passé. Les psychanalystes travaillent sur ce passé qui est nos racines et permet notre évolution. Lorsqu'il est compris et assimilé  "ce que l'enfant n'a pas compris, l'homme peut le comprendre" B. Cyrulnick. il ,permet d'avancer. Il en va de même pour l'artiste dans l'art . Celui qui n'a pas expérimenté et compris ce qui se réalisait avant lui,  manquera d'éléments pour aller plus loin. C'est un peu comme prendre un train en marche, il manque des étapes.

Si les découvertes et la liberté d'expression de la société ne sont pas  spécifiquement le fait de l'artiste, la maturité du peintre l'est. Elle peut s'acquérir et/ou se développer :

- comprendre l'Histoire de l'Art, visiter les musées, parler avec d'autres peintres, comprendre les évolutions et mouvements passés comme la transition du figuratif pur à l'impressionnisme puis le glissement vers le cubisme. Se demander  quand, pourquoi et comment. Quelles étaient les recherches, les aspirations et les modifications apportées par ceux qui ont précédé et travaillé dans ce sens.

 

Question 3 : Est-ce une évolution ?

Oui. Comme l'Histoire de l'Art le montre, des mouvements de pensées ont traversé le temps et constitué des transitions. Ces dernières ont permis de rebondir vers d'autres conceptions.  Dans l'Art comme en littérature, ces mouvements contribuent à l'évolution de la pensée voire de l'humanité. Si l'échelle est en décennies, pour l'individu, l'évolution est à l'échelle d'une vie.

Emile Farget, artiste-peintre me disait : "je n'aurai pas assez d'une vie pour réaliser ce que je souhaite rendre en peinture et encore ! ".

Si M. X a peint des sous-bois pendant plus de dix ans, pourquoi ? Le travail y était , alors pourquoi ne passait-il pas à autre chose ?

Est-ce un fonctionnement d'insatisfaction au point de recommencer sans cesse ? 

Cherchait -il en vain une technique qu'il ne trouvait pas ? 

Manquait-il de connaissances et d'un regard unilatéral sur ce qui s'était fait et se faisait afin de pouvoir continuer ?

Manque d'audace pour "bloquer" ainsi sans pouvoir se dépasser ?

Ce cas semble traduire une aspiration à un changement difficile à réaliser.

 

Cette démarche de "vouloir comprendre" et de s'en donner les moyens, est-elle possible pour tous ? Et  si le figuratif convient à certains artistes. Nous ne sommes pas égaux et ne pouvons pas nous réaliser de manière identique. Cependant ajouter quelque chose de plus par sa créativité est une contribution qui permet d'avancer.

 

Conclusion

La "gentillesse" du figuratif, agréable à voir et qui ne dérange pas s'effectuait lors d'une commande de riches personnages ou de mécènes souvent sous couvert de la religion. La commande est toujours d'actualité mais  d'autres considérations sont apparues, en particulier l'expression intime avec des techniques personnelles qui éloigne de la réalité visuelle.

 

Croyez vous que "le cri" d'Edvard Munch (1893) aurait eu du succès à la Renaissance ?? L'inquisition en aurait fait du petit bois !

jardin-d-amour-1912-Kandisky.JPG

cercles-ds-un-cercle-1923-Kandisky.jpg

 

Imaginez l'impact de la vision des cercles de Kandisky pendant le procès de Galilée ?

 

De la Carte du Tendre revue par le même artiste dans "Jardin d'amour" en 1912 ...

 

Ce n'est guère imaginable et totalement anachronique. 

 

Qui a dit "rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ?" Lavoisier je crois et cette phrase est  riche d'enseignement, c'est un "pass" dans beaucoup de domaine. Les pensées évoluent et les choses changent. Valider et l'on avance...

Et aussi laisser aller son imaginaire en se disant qu'il n'y a pas beaucoup de domaines où cela est possible et que l'Art le permet ! Tout est possible en peinture.

 

Astuces ?

- le plus facile pour une réalisation rapide sans démarche plus approfondie est de considérer une portion de la réalité et de la représenter hors de son contexte global figuratif, comme un zoom.

Dans ce cas, il n'est pas question de création mais plutôt d'une approche que l'on peut travailler encore pour déboucher sur autre chose. C'est une astuce pour rebondir dans un premier temps. 

                            corse-sanguinaires +     sanguinaires detail      

                                                                       tableau entier et détail d'écume

                                                        environnement 003

                                                                     retravailler l'idée à partir du détail

- Laisser tomber les petits pinceaux qui obligent  aux détails ! Regarder les tableaux des musées, le peintre utilise souvent des spatules larges ou le couteau. Les formats de toiles sont grands. Passer à une autre dimension pour prendre du recul.

- utiliser le dessin aide les bons dessinateurs. Faire un transfert sur l'objet le plus significatif, exemple  pour "l'argent" = billets, pièces, mouvement, échange... pour "l'alcool" : verre renversé, désordre, mouvement, casse.

             dessin l'argent         l'alcool - dessin 

blog le divorce

- plus difficile : se laisser aller, se libérer ...traduire par des mots précis, imagés,  l'expression d'un sentiment.

 

Souvenez-vous de Picasso "en peinture, on a le droit de tout essayer mais à condition de ne pas recommencer" !

 

La souffrance par exemple avec "le divorce" : c'est quoi ? une déchirure, le pire est passé, que du mauvais, pour aller où ? vers le mieux, la lumière et la fin d'une cicatrice...Le passé à gauche sombre et l'espoir dans la lumière et le haut...

 

    le regard des autres

L'injustice, comme "le regard des autres" : c'est quoi ? la pression, la solitude, l'encerclement, la noirceur, se sentir la cible, étouffer, condamné, pas d'issue...

 

Autant "le divorce" est abstrait pour qui ne sait pas, le "regard des autres" et "2050" laisse deviner une trame figurative encore suggérée.

 

 

  Paysages---2005-41x27.JPG

 

Un pressentiment comme "la fin du monde" : c'est quoi ? un ciel de feu, une apocalypse, des fleuves d'acides, une nature détruite, sans humanité, disparition de la lumière du soleil. Bientôt la nuit totale...

 

Dans ces représentations, la couleur choisie est importante.

Ces études mériteraient encore d'être extrapolées ou déstructurées. C'est déjà une étape et un changement dans la façon de traduire un sentiment.

 

- la destructuration

partir d'un sujet figuratif, destructurer plusieurs fois en reprenant le dernier tableau jusqu'à voir disparaître le sujet et ne garder que l'atmosphère. Ici, la Bretagne :

bretagne-destructuration-1.jpg  bretagne-destructuration-2-JPGbretagne destructuration 3

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 20:09

La peinture change dans le temps comme nous changeons. Elle suit notre vie, ses hauts et ses bas. Au travers des sujets et des techniques, elle évolue aussi, elle s'adapte aux évènements...

Voici un parcours.

 

  •  Débuts

Je ne sais plus exactement à quel âge j'ai commencé à peindre.

 

marine 1964Il y a eu les dessins d'enfant et puis très vite la Peinture, vers dix ans, la gouache. C’était une marine avec les falaises rouges de la Méditerranée, souvenir de vacances à Cassis...

Très tôt la nature m'a paru essentielle dans ma vie. J'ai en mémoire une phrase de La Roche Foucault qu'un professeur nous avait sitée : "la nature est plus audacieuse dans sa réalité que l'imagination de l'homme dans sa fantaisie".

Ces années-là, la peinture était synonyme d'isolement et de liberté, je vivais mon adolescence en peignant dans ma chambre. Une fois la porte fermée, j'échappais aux pressions, aux influences, j'étais moi-même. Je choisissais mon sujet d'étude, ma technique et j'étais mon propre maître. A ce jour, je pense qu'il est nécessaire pour un enfant d'avoir son univers et qu'il faut une place pour le rêve. Cela favorise l'épanouissement de la personnalité.

   

quai-de-saone-1970--gouache-jpgCependant, il était difficile de tout ranger chaque soir pour tout ressortir le lendemain. Cette contrainte me perturbait, j'aurais voulu garder visible mon travail en cours, disponible à tout moment au gré de l'inspiration. Ranger c'était remettre en état la pièce, cacher ce que j'aimais... En 1965, l'éducation bourgeoise ne laissait guère couple-gouache-1965.jpgde place à l'Art. Tout était organisé pour suivre le sillon tracé, il ne fallait pas prendre d'initiatives dans quelque domaine que ce soit. J'étais formatée, j'apprenais à obéir plus qu'à penser, à me soumettre plus qu'à me battre.

  

Ces années-là, je m'endormais avec un prince charmant dans des histoires rocambolesques reprises chaque soir. J'avais 13 ans.

  • La découverte

En seconde dans mon lycée, l'enseignement du dessin était une option, j'ai commencé par deux heures par semaine puis très vite quatre heures jusqu à la terminale.

  

Quel plaisir d'ebouquet-de-fleurs-de-Chardin.JPGnfiler la grande blouse blanche et d'évoluer dans les parfums d'huile de lin et d'essence térébenthine. Des moments merveilleux, inoubliables où l'on sait pourquoi l'on existe. J'étais dans mon élément, je me sentais forte et capable de tout entreprendre. Je souviens très bien de cette demoiselle au chignon serré qui me donnait les premières bases. L'étude de l'Histoire de l'Art et des grands maîtres de la peinture me comblèrent. Le premier travail et ma première oeuvre sérieuse fut une reproduction du "bouquet de fleurs" de Chardin. Il avait fallu confectionner la toile et la tendre sur châssis. Sans même savoir si j'en étais capable, je m'attaquais à cette peinture avec une grande exaltation. Toute ma vie je peindrais, c'était sûr. J'avais 15 ans.

  

Nu assis de RenoirLes heures passaient à une allure vertigineuse et ces débuts passionnants furent à la  hauteur de mon attente. La demoiselle m'a beaucoup appris, aujourd'hui je sais qu'elle fut sans doute la première personne "tuteur" que j'ai rencontrée. Elle me donnait la reconnaissance de ma passion, me confirmait que l'Art était noble et digne d'intérêt, que je n'étais pas marginale, d'ailleurs c'était dans le cadre de l'enseignement.

 

J'étais dans une bulle, protégée de la réalité. Tout était harmonie. Il était alors confortable d'avoir cette soupape et la possibilité de croire à un monde sans violence.

 

Petit fifre de MonetCette impression de passer ainsi d'un monde à un autre avec des valeurs différentes, je la ressens toujours et c'est sans doute là que réside une part de la thérapie de l'Art.

 

bouquet de fleurs -BreughelTrois ans plus tard, c'était l'explosion d'une  jeunesse qui  veut exister et s'exprimer. Mai 1968, ébranla pour toujours ce monde de rigueur et les murs entre les générations vibrèrent et se fissurèrent.

La musique changeait et rayonnait d'énergie et de rythmes nouveaux. Bienvenus les Beatles ! Toute cette audace me confortait dans ma passion, je me sentais portée par le courant, Une lueur brillait dans le tunnel.

  • Désillusion
  • 

Il ne m'était pas venu un seul instant à l'esprit pendant ces trois années avant le bac et avec tout l'investissement dans mes cours que je ne pourrais pas "faire" les Beaux-Arts. Ce bac que j'avais eu avec 16/20 en dessin...

  

Paysage-les barquesLes beaux-Arts pour moi, c'était continuer officiellement la peinture, me réaliser enfin dans ce que j'aimais par dessus tout et exploiter une sensibilité. J'imaginais des discussions passionnées, des métiers merveilleux comme restaurateur d'oeuvres d'Art, expert, galeriste, commissaire priseur, artiste ou simplement enseignant.

  

 Il restait hélas une mauvaise idée de 68 dans l'esprit de certains parents... C'était obligatoirement devenir hippie, voire droguée ou finir dans la rue à "dessiner sur les trottoirs". Ce pauvre trottoir, l'incarnation du rejet de la société. Si bas qu'on ne peut s'en relever et surtout plus d'avenir et le bon mari. La réponse fut cinglante, irrévocable et non négociable... Ah ces profs ! ces gauchistes qui donnent de mauvaises idées aux enfants. Que faire contre le trottoir et la gauche réunis ?

  •   Un peu perdue

 Ce fut le vide, fini mes chers points de repères. L'avenir était sombre, sûrement la plus grande déception de ma vie parce qu'à 18 ans on y croit et que je savais que j'avais le potentiel pour réussir. Je me suis sentie cassée et humiliée. Cassée du non respect de mon choix  et du manque de confiance et humiliée d'être jugée incapable. Et cette majorité à 21 ans qui assujettit un "déjà adulte" à la volonté des parents.

  

 Inscrite en facle-bar-du-C.JPGulté de biologie- géologie parce qu'on y dessine et étudie la nature, je ne me suis pas présentée en deuxième année, je n'avais plus de motivation et les cours d'Art me manquaient. Je ne savais pas où j'allais.

 En 1971, c'était l'année du campus, des copains et de la musique Pop.

Alors naquit "le bar de C". C'est une peinture au couteau. Elle est pleine de symboles affectifs, de ressenti et d'émotions comme un cahier à secrets. J'étais encore dans l'élan des cours reçus et la créativité commençait à se manifester. J'avais des idées pour ce bar d'étudiants où l'on jouait au tarot dans la fumée et la musique forte, au milieu des canettes de bière et des tasses à café. J'avais en tête un air de G. Alwrigt et dans le coeur un beau garçon brun qui chantait "Suzanne" en s'accompagnant à la guitare.

 

1971 : Côté sentimental, mon coeur balançait entre Bernard le romantique, guitariste, super doué en chimie et un inconnu que j'apercevais régulièrement dans les bousculades de l'escalier du resto U à la Doua. François était en deuxième année de droit, on se souriait tous les jours sans se parler. Ce n'est qu'après mon accident de voiture en 1972 et une longue absence qui interrompit des études d'infirmière, que l'on a fait connaissance, comme si l'on s'était attendu tout ce temps. François, mon premier Amour.

  • Le destin

Avec l'école d'infirmière ce fut le mal-être complet. Écoeurée par la fviolonroideur et la suffisance des enseignants qui nous apprenaient qu'un malade n'est pas un être comme les autres. Je compris qu'il n'y avait pas de place pour les sentiments et que la hiérarchie et la mission gratifiante occultaient totalement l'aide à la personne, l'assistance à la souffrance. De quoi réfléchir... En plus de la blouse blanche, il fallait endosser une carapace qui rend invulnérable et protège du ressenti. Moi qui au contraire cherchais à être vraie pour me construire avec des valeurs fortes !

En peinture, j'avais du mal à avancer et retombais dans la copie et perdais mes acquis. Ce fut une série de copies de Breughel, Courbet, Bracque (ci-contre)puis des natures mortes... L'enseignement de la demoiselle au chignon me manquait.

L'accident de voiture fût grave et mit fin à ces études qui ne me permettaient pas de me réaliser. J'avais 20 ans.

  • Prise de conscience

Je continuais cependant à peindre, cela m'équilibrait et mettait de la lumière dans ma vie. Car sans diplôme, les réalités du monde du travail au bas de l'échelle sociale constituaient une transition  radicale avec la vie d'étudiante, la philo et les espoirs de jeunesse.

La difficulté des relations humaines dans le milieu du travail me Fleurs-le-pavot-27x22.JPGdésespéraient mais un deuxième tuteur se présenta. Didier m'a ouvert les yeux sur beaucoup d'horizons.  J'appris qu'il fallait désamorcer les conflits, utiliser l'énergie positive que l'on accumule. Un grand voyage d'un mois en Asie m'aida à décoller, découvrir une autre culture, le bouddhisme et la relativité de la vie. Ce qui  permit à ma peinture de rebondir et à moi de beaucoup apprendre.

Il faut laisser du temps au temps...

Un an plus tard, je me pris d'intérêt pour la photo, les couleurs, les différents plans de vue et la profondeur de champ. Je peignais à nouveau même si la découverte personnelle est infiniment plus lente et aléatoire que celle dispensée par des cours. 

 

Enfants-de-Thailande-61x46.JPGAvec ces nouvelles impulsions et une formation de secrétariat compta, je rentrais en 1982 dans la fonction publique. Ce ne fût pas facile du tout, je n'étais pas vraiment prête à rentrer dans le moule de fonctionnaire mais il y avait d'autres avantages non négligeables. Je ne me suis jamais totalement adaptée à ce fonctionnement hiérarchisé, c'est un monde à part, anesthésiant. Comme enfant dans ma chambre, je retrouvais mes deux mondes alternativement et j'avais une sécurité qui me permettait de peindre.

  • Maturité

aquarelle - Busard St MartinAprès la naissance de ma fille en 1986, j'ai découvert la région viticole du Beaujolais et ce fût une renaissance de ma peinture.

A cette période-là, des sorties ornithologiques me firent essayer l'aquarelle.

Succession de sujets typiques, les caves où s'exprimait naturellement le clair-obscur. Ce rayon de lumière qui traverse le soupirail et s'écrase sur un tonneau poussiéreux dans l'obscurité et l'humidité propices aux bons crus. L'alambic où le saucisson cuit dans le gène de raisin délie les langues et les vapeurs d'alcool font tourner les têtes.Beaujolais-Alambic-61x50-.JPGLes dégustations où la porte ouverte sur l'extérieur exprime pour le peintre bien plus que l'accueil chaleureux et incontestable des viticulteurs, l'entrée de la lumière nécessaire à la vue et à la vie, celle qui enveloppe les objets et leur donne leur vrai sens. J'acquière une nouvelle palette de couleurs.

Le Beaujolais est une région pleine de charmes avec des découvertes nouvelles et du vécu.

Beaucoup d'expositions et de ventes de toiles ont enfin permis une reconnaissance.

Certaines devinrent des étiquettes de crus renommés.

Beaujolais-Chapelle Brouilly 46x38

Beaujolais-Dégustation privée 61x46

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Beaujolais-la lanterne 46x38   Beaujolais-les verres de gnole 46x33  

 

 

 

 

 

 

Avec "les verres de gnole", il faut voir le milieu assez fermé des hommes. Ils se retrouvent amicalement dans leurs caves pour discuter travail, boire un verre convivial et plaisanter avec un humour quelques fois grivois. La femme n'y a pas sa place. L'ombre des bouteilles se projettent sur le mur en silhouettes masculines. Une bouteille est tombée, la noix reste ouverte à la dégustation...

  •  les voyages  

Nu-la tahitienne 61x50J'aimais déjà Gauguin avant de voir la polynésie mais après un séjour à Punauia à Tahiti, je compris véritablement sa peinture et son "exil". Un homme aventurier, un peintre qui utilise les couleurs complémentaires et peint les vahinées nues au risque de déplaire à la société métropolitaine. "Tous mes doutes sont dissipés, je suis et resterais ce sauvage". Il cache des toupapaous (esprits) dans ses toiles, peint la sensualité et le tabou de la culture Maori transmis par les sorciers de l'île. Loin "la belle Angèle", la rougeaude aux yeux bleus dépourvue de mystère et de séduction :  "les belles couleurs, sans qu'on s'en doute, existent et se devinent derrière le voile que la pudeur a tiré".

 A nouveau des couleurs nouvelles arrivent sur ma palette, le rouge des hibiscus, le bleu du lagon et le vert des bananiers. Des couleurs pures et lumineuses bien rares en métropole...

  

Bretagne-Cimetiere-de-bateaux-46x33.JPG

La Bretagne, pays de contes et de légendes où les fées et les lutins se partagent les landes du Finistère et les nuits de la forêt de Brocéliande. Le pays de l'Ancou, du poète Xavier Grall, une terre mystérieuse et forte, une terre de grande marée où surgissent des calvaires, des fontaines miraculeuses et des processions dans les brumes mouvantes des Monts d'Arrée.

 Cimetières de bateaux du Morbihan,  Chapelle de St They sur la baie des trépassés, St Cado..."Ma bro... tu es ma drogue et ma fatalité, ma liberté et mon souffle" (les vents m'ont dit- X.Grall). 

Bretagne-Chapelle StThey Finistere 41x33

Bretagne-Procession Finistère 41x33

Bretagne-Saint Cado Morbihan 41x33

 

La Corse mérite bien son nom d'Ile de Beauté et de lumières, couleurs et contrastes, paysages sauvages et puissants. Golfes profonds, falaises de craie, arrêtes déchiquetées, une certaine démesure dans cette île qui unie la nature forte de la Bretagne à la lumière de Polynésie. 

Corse-Aiguilles de Bavela 65x46

Corse-Golfe de Porto 46x33

 

 

 

 

 

 

 

 

Corse-pont gênoisCorse-detail-bavella.JPG

Corse-Cargese-55x46.JPG

Pour le ciel de la Corse, je pose le pinceau et utilise des cartes rigides pour lisser des fonds laqués et uniformes...

  • Une pause

En 1990, des portraits de ma fille, des natures mortes, des chats, des paysages traduisent une période sans turbulences. Je vis sur mes réserves et cherche à les exploiter. Des expositions dans des groupements artistiques régionaux ou dans des restaurants réputés se succèdent. Les articles de presse me donnent de l'assurance et je vends mes toiles.

Beaujolais-les vignes d'octobre 95

 

Beaujolais-Chenas

 

Fleurs-iris clair

Chat-les Siamois 55x46

Chat-Chat blanc46x38

Les couleurs de Polynésie sont acquises, je suis quelques temps des cours de nu.

Nu-la rousse 61x50

Nu-la blonde 55x46

 

 

 

 

 

Étrangement, comme la Tahitienne, je constate que je peins des femmes-tronc aux seins lourds... pourquoi ? je ne sais pas.

 

Je commence à me lasser du figuratif.

 

  • Le virage

Je cherche d'autres techniques et essaie d'épurer les sujets en abandonnant les détails et en donnant priorité à la couleur. Je cherche un sujet qui implique pour moi une sorte de révolte comme ci-dessous la pollution et l'avenir de la planète... 

paysage 2050

Un changement s'amorce alors qui sera un aboutissement avec "2050" ci-dessus.

Puis "le divorce" où la séparation prend l'aspect d'une cicatrice boursouflée qui s'estampe en montant vers la lumière.

le regard des autres

blog-le-divorce.jpg

ou "le regard des autres" qui suivra le divorce.

 

A bien regarder aujourd'hui, je vois une silhouette féminine claire qui tourne le dos à un couple entouré de deux personnes (la famille ?) Elle est seule face à une multitude de personnes aux profils sombres qui la regardent (la société ?). Tous ces détails n'ont pas été voulus, j'ai peint très vite en deux heures ce que je ressentais, sans réfléchir. Le résultat me surprend.

 

Question : l'abstrait semble arriver à propos, faut-il avoir de la souffrance pour "sortir ainsi ses tripes" en peinture ? Ou est-ce l'aboutissement d'un travail et d'un fonctionnement ?

 

  • 2009 : Après l'étude de peintres comme Picasso, la réponse est non. 

Simplement une façon de présenter les choses selon sa personnalité et sa recherche personnelle. Donc fonctionnement et travail : deux paramètres qui peuvent évoluer, progresser selon des évènements, des rencontres où de nouvelles découvertes dans la technique...

Exemple d'un début, avec l'étude du chef-d'oeuvre de Courbet : "l'origine du monde":

dessin-l-origine-du-monde---Courbet.jpg

puis d'autres études personnelles sur le thème de l'alcool, l'argent ou le jeu.

l-alcool---dessin.jpgdessin-l-argent.jpg

L'interprétation est en fait une forme de liberté. Dans ces deux thèmes, il y a aussi la relativité et la légèreté du sujet même si l'alcool et l'argent sont des sujets graves en soi. On y trouve l'allégorie du temps qui passe dans le mouvement des objets... Chose qui se matérialise dans le figuratif par une code comme une bougie, un sablier...

dessin---le-jeu-copie-1.jpgLe champ d'expression personnelle est plus grand dans l'interprétation que dans sa représentation figurative.

Plusieurs messages peuvent passer, ils sont suggérés par une présentation  particulière et une technique appropriée qu'il serait difficile d'évoquer dans un cadre purement limité à une reproduction de la réalité, si vraie et symbolique qu'elle soit.

Souvenez-vous des "verres de gnole" et de la "lanterne" des années 1980.

 

Mais une forme de figuratif n'est pas exclue lorsque le sujet s'y prête ou que la beauté d'un paysage le nécessite : atmosphères, détails pittoresques.

Herault- VissouCorse les sanguinaires-copie-1

le Vissou sous la pluie  (34)                                                                                    Les Sanguinaires - Corse

                                                                    

herault-Montagnac-Clocher-27x41.jpg

herault-Caux circulade

herault-Caux le clocher

  Montagnac    (34)                                  Caux  (34)                                             Caux (34)

2013 : Nous sommes en 2013, je travaille pour une série de "portions de nus avec un plus" pour une expo à Agde en Juillet 2014 sur le thème "secrets de femmes" voici :

voir aussi http://peinturesmatray.overblog.com

Plaisir de peindre ou thérapie ?
Plaisir de peindre ou thérapie ?
Plaisir de peindre ou thérapie ?
Plaisir de peindre ou thérapie ?

2014 : une série pour 2015 "Etats d'âme de la mer" que trois pour l'instant...

la montée des eaux, la mer des naugfrages et le lagon

Plaisir de peindre ou thérapie ?
Plaisir de peindre ou thérapie ?
Plaisir de peindre ou thérapie ?

une série sur le mouvement d'après la reprise d'une technique du "bar du C" de 1972 : l'argent, l'origine du monde pour l'instant. J'aime bien cet effet, je vais l'approfondir encore pour d'autres thèmes.  à suivre

Plaisir de peindre ou thérapie ?Plaisir de peindre ou thérapie ?
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  • Autodidacte curieuse d'Histoire et de Patrimoine, d'Art, de symbolisme lié à notre culture. Plusieurs modules à l'Université Lumière LYON II : Le Moyen-Âge; écritures anciennes, les grands décors peints du XVIIè, Vermeer, Médicis... un livre publié : "le symbolisme des heurtoirs populaires languedoc
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Marie-Christine Matray (Yvanès)

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